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ONU/Interview: Elizabeth Maruma Mrema se dit « optimiste » qu’un cadre mondial pour la biodiversité sera adopté à Kunming

Les réunions cruciales des Nations Unies sur la biodiversité à Genève pour élaborer un accord mondial visant à mieux protéger la nature, qui doit être approuvé plus tard cette année à Kunming en Chine, vont dans la bonne direction, a déclaré récemment à Xinhua Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations Unies.

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Mme Mrema a indiqué, lors d’un appel vidéo à la suite des pourparlers, qu’elle était optimiste que le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 sera ratifié lors de la 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la CDB à Kunming, dans la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, après plusieurs retards dus à la pandémie de COVID-19.

« Nous devons être optimistes. Les peuples, les pays, toutes les parties prenantes veulent voir un cadre mondial de la biodiversité post-2020 transformateur, ambitieux, universel et orienté vers l’action. L’accord général est là », a-t-elle souligné.

« De toute évidence, le monde attend un cadre mondial pour la biodiversité. A quel point ce sera ambitieux, à quel point ce sera transformateur, c’est ça la question. Nous espérons voir ces négociations se poursuivre maintenant avant Kunming », a-t-elle ajouté.

La réunion physique des sessions de reprise des organes scientifiques et de mise en œuvre de la CDB, et du groupe de travail chargé d’élaborer le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, a eu lieu à Genève du 14 au 29 mars.

Les pourparlers devaient initialement avoir lieu du 12 au 28 janvier 2022, mais avaient été reportés en raison de la pandémie de coronavirus. Ils vont maintenant préparer le terrain pour le sommet de la biodiversité COP15 à Kunming, qui, selon Mme Mrema, est prévu entre fin août et début septembre.

Mme Mrema a également souligné qu’elle était convaincue que le sommet ne serait pas reporté : « Nous savons maintenant que la situation de la COVID continue de s’améliorer à l’échelle mondiale. Cela nous donne l’espoir que la COP se poursuivra comme prévu, à moins que le monde ne change à nouveau du jour au lendemain. Sinon, oui, la COP sera là. »

Elle a également souligné qu’une réunion intersessions aura lieu à Nairobi fin juin pour faire avancer l’élaboration du cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020.

La Déclaration de Kunming a été adoptée en octobre dernier et s’engage à assurer le développement, l’adoption et la mise en œuvre d’un cadre mondial efficace pour la biodiversité après 2020 afin d’inverser la perte actuelle de biodiversité.

Ce cadre mondial vise également à garantir que la biodiversité soit mise sur la voie du rétablissement d’ici 2030 au plus tard, vers la pleine réalisation de la Vision 2050 de « Vivre en harmonie avec la nature ».

En février, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU a averti que 9% de toutes les espèces du monde seraient probablement « à haut risque » d’extinction, même si le réchauffement est plafonné à l’ambitieux objectif de 1,5 degrés Celsius.

Lors des réunions de la COP15 de l’année dernière à Kunming, la Chine a annoncé qu’elle prendrait l’initiative en investissant 1,5 milliard de yuans (environ 233 millions de dollars américains) pour créer le Fonds de la biodiversité de Kunming, qui sera utilisé pour soutenir les pays en développement dans la protection de la biodiversité.

« C’est clairement l’engagement de la Chine, non seulement envers le processus, mais aussi pour assurer la mise en œuvre effective du cadre lorsqu’il sera adopté. Bien sûr, nous voyons maintenant la Chine jouer le rôle de leader en tant que président de la COP dans les préparatifs de la COP à Kunming », a déclaré Mme Mrema.

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