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François Fillon, déterminé à défendre son « honneur », ne reviendra pas en politique

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A trois semaines de son procès pour détournement de fonds publics, François Fillon est sorti jeudi d’un long silence public pour exprimer des « regrets », notamment à l’endroit de Nicolas Sarkozy, et concéder des « erreurs » tout en s’affirmant exempt de reproches sur le plan judiciaire.

L’ex-candidat à la présidentielle de 2017, dont la campagne avait été sabordée par l’irruption d’une affaire d’emplois fictifs présumés qui a mis la droite à terre, a assuré qu’il ne « chercherai[t] pas à revenir » en politique mais s’est dit « inquiet » d’une « crise démocratique » en France.

A 65 ans, il a mis en avant sa « reconversion professionnelle », un « succès personnel », évoquant son rôle d’associé au sein de la société de gestion et d’investissements Tikehau Capital.

L’ancien Premier ministre, qui avait déserté l’arène politique et médiatique depuis plus de deux ans et demi, a expliqué avoir choisi de se livrer dans le cadre de l’émission « Vous avez la parole », sur France 2, pour, notamment, « défendre l’honneur de [s]a femme et de [s]a famille ».

François Fillon et son épouse Penelope comparaîtront du 24 février au 11 mars au tribunal correctionnel de Paris.

L’ancien élu sera jugé pour détournement de fonds publics, chef pour lequel il risque 10 ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende. Il devra également répondre de recel de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

« UNE PROCÉDURE D’EXCEPTION »

Les enquêteurs ont évalué à un million d’euros environ les sommes perçues par Penelope Fillon, du début des années 1980 à 2013, pour des emplois supposément occupés à l’Assemblée nationale comme assistante parlementaire et à La Revue des deux mondes en qualité de « conseillère littéraire ». Le couple conteste ces accusations.

« Ce que je demande, c’est d’être jugé comme tout le monde, avec équité : j’ai sûrement commis des erreurs, mais il y a quelque chose que je ne peux pas supporter, c’est qu’on pense que je suis malhonnête ou que j’ai cherché à tricher ou à tromper les Français », a-t-il déclaré.

Tout en se défendant de préempter le procès, il s’est livré à une longue défense, émue, de son épouse – « ma collaboratrice quotidienne » rémunérée avec un « argent légitime » dont l' »honneur a été déchiqueté » -, un extrait du poème « A Olympio » de Victor Hugo à l’appui : « les méchants accourus pour déchirer ta vie ».

L’emploi de Penelope Fillon « n’est pas fictif, (…) les preuves seront apportées au cours du procès », a-t-il affirmé.

Au risque de heurter les juges, dans une stratégie jugée périlleuse jusque dans son cercle d’amis, François Fillon a mis en cause les juges d’instruction qu’il a accusés d’avoir mené « une procédure d’exception, une procédure à charge ».

L’ancien député de la Sarthe a déclaré que les documents fournis pour attester de l’authenticité des fonctions de son épouse avaient été « superbement ignorés » par les autorités de l’instruction, ainsi que « les témoins qui leur étaient proposés ».

« J’AI FAIT L’ERREUR DE PROVOQUER NICOLAS SARKOZY »

Dans un parallèle à double tranchant, François Fillon a rapproché les reproches visant son épouse aux affaires d’emplois fictifs au Parlement européen du MoDem et de l’ex-Front national. « Je dis ‘réfléchissons un peu à ce que c’est que l’engagement politique' », a-t-il dit en déplorant une vision « administrative » de la fonction de collaborateur.

Le temps des regrets est ensuite venu dans son interview, notamment celui d’avoir prononcé en août 2016, lors de la campagne pour la primaire de la droite, une phrase assassine à l’égard de Nicolas Sarkozy, cité dans plusieurs affaires judiciaires : « Qui imagine un seul instant le général De Gaulle mis en examen? »

« J’ai fait des erreurs mais pas celles qu’on me reproche : j’ai fait l’erreur de provoquer Nicolas Sarkozy avec cette phrase, j’ai fait l’erreur d’accepter des costumes que je n’aurais jamais dû accepter (offerts par Robert Bourgi-NDLR), j’ai sûrement fait des erreurs sur la conduite de ma défense durant la campagne. »

Quelques mea-culpa, mais encore des attaques voilées, même si François Fillon a paradoxalement déclaré ne plus « être dans la revanche ». Il a ainsi de nouveau accusé à demi-mot François Hollande d’avoir monté un « cabinet noir » à son encontre et d’avoir « instrumentalisé » l' »accusation totalement fausse » selon laquelle il aurait alors demandé à l’Elysée d' »accélérer » les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy.

Il a concédé avoir sa « part de responsabilité » – citant l’ensemble du monde politique – dans le climat de violence actuelle et, tout en se défendant là encore de donner des « conseils », il a déclaré qu’il « aurai[t] fait plus fort et plus vite » qu’Emmanuel Macron en matière de réformes.

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