Economie : Ngoulmakong se revêt d’une usine de transformation de manioc
Le 12 janvier 2023 la localité de Ngoulemakong, commune de la région du Sud, s’est revêtu d’une usine de transformation de manioc.
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Inaugurée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, cette initiative, s’élève à plus de 441 millions FCFA. La bâtisse est un bénéfice du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) piloté par le ministère de l’Agriculture et financé à hauteur de 50 milliards de FCFA par la Banque mondiale.
L’usine de transformation industrielle du manioc de Ngoulmakong est la propriété de la Société coopérative des producteurs de manioc. Elle vise à transformer l’agriculture de subsistance et de faible rendement des filières maïs, manioc et sorgho, à une agriculture compétitive et orientée vers la commercialisation et l’industrialisation.
Dans sa structuration, le complexe industriel dispose d’une chaîne de production d’amidon, de tapioca et de farine panifiable d’une capacité de transformation mensuelle de 550 tonnes par mois, soit en moyenne 20 tonnes par jour. Un chiffre qui peut être revu à la hausse avec davantage de moyens techniques et financiers, selon le Minader. À cet effet, Gabriel Mbairobe a remis à la Société coopérative des producteurs de manioc de Ngoulemakong des équipements (tricycles, porte-tout, gants, machettes, combinaisons, pulvérisateurs) censés permettre un travail plus rapide et efficient aussi bien au niveau de la collecte de la matière première, que de sa transformation et de sa mise sur le marché.
L’usine, apprend-on, est déjà réputée pour la « haute qualité » de sa farine de manioc actuellement disponible sur le marché camerounais. « La qualité de cette farine est jugée supérieure à celle faite avec du blé », affirme le Minader. Pour preuve, cette farine est « largement » utilisée par le Programme alimentaire mondial (PAM) pour les populations réfugiées et celles menacées de famine au Cameroun et ailleurs, dit-il.
Ainsi la mise en service de l’usine de transformation industrielle du manioc de Ngoulemakong est la première d’une « longue série » qui s’étendra dans plusieurs régions.