Cameroun/Région de l’Est : la route Mandjou–Akokan (45 km) change le quotidien des populations
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Cameroun/Région de l’Est : la route Mandjou–Akokan (45 km) change le quotidien des populations
La région de l’Est poursuit son décollage infrastructurel. Après plusieurs années d’attente, la route Mandjou–Akokan, longue de 45 kilomètres, est désormais une réalité. Livrée en 2022, cette infrastructure majeure s’inscrit dans le cadre du septennat des grandes opportunités (2018–2025), avec pour ambition de transformer durablement la mobilité et le développement économique de la zone.
Reliant Mandjou à Akokan, sur l’axe Bertoua–Batouri, cette route bitumée met fin à des décennies de calvaire pour les usagers. Jadis, les bourbiers et les fossés rythmaient le quotidien des transporteurs, commerçants et riverains. Aujourd’hui, la couleur grise du bitume symbolise un nouveau départ pour des milliers d’habitants. « Nous avons longtemps souffert pendant la saison des pluies. Il fallait parfois toute une journée pour parcourir quelques kilomètres. Aujourd’hui, tout est plus rapide et plus sûr », témoigne un chauffeur de moto-taxi à Akokan, le sourire aux lèvres.
Financée par l’État à travers le Budget d’investissement public (BIP), la construction de la route Mandjou–Akokan vise plusieurs objectifs : désenclaver le bassin agricole de Batouri et ses environs, améliorer les conditions de vie des populations, faciliter l’accès aux services sociaux de base, notamment l’éducation et la santé, et stimuler les échanges économiques dans cette partie du pays.
Les travaux ont porté sur un linéaire total de 45 km, comprenant des prestations de grande envergure :
Terrassements généraux (déblais, remblais, purges) : 398 303 m³ ;
Construction de 48 ouvrages hydrauliques ;
Mise en œuvre de la couche de fondation en grave latéritique : 41 000 m³ ;
Couche de base 0/31,5 : 118 148 m³ ;
Couche de roulement : 346 500 m² ;
Sur le plan technique, la route se distingue par une plateforme de 7 mètres de large, flanquée de deux accotements de 1,5 mètre chacun, avec une couche de base de 25 cm et une couche de roulement de 5 cm en béton bitumineux.
Les travaux, exécutés par l’entreprise MAG SARL, ont atteint un taux de 100 %, avec une réception provisoire prononcée il y a un peu plus d’une semaine. Le Ministre des Travaux publics a salué « l’élan patriotique et le professionnalisme » de l’entreprise, qui a su anticiper sur les travaux malgré un paiement de près de 6 milliards de FCFA encore attendu. « Ce projet est un modèle de résilience et d’engagement pour le développement du Cameroun », a-t-il déclaré, soulignant que « la route Mandjou–Akokan ouvre de nouvelles perspectives économiques et sociales pour toute la région de l’Est ».
La mise en service de cette route constitue un symbole fort du désenclavement progressif de la région de l’Est. Elle améliore non seulement la fluidité du trafic entre Bertoua, Mandjou et Batouri, mais renforce aussi l’attractivité de ce corridor économique vital. Les habitants, eux, savourent enfin les fruits d’un projet longtemps attendu : finies les routes impraticables, les heures perdues et les véhicules embourbés. Désormais, c’est le bitume qui relie les espoirs, les marchés et les familles.
Avec/Le Journal Chrétien
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