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Cameroun/Crise Postélectorale: Yaoundé calme malgré la méfiance

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Crise post-électorale : à Yaoundé, la stabilité prévaut, mais la méfiance s’installe

Depuis la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, la capitale camerounaise demeure calme — en apparence. Pourtant, derrière la routine prudente qui s’est installée à Yaoundé, se cache un mécontentement latent alimenté par la contestation des résultats. Le Conseil constitutionnel a déclaré Paul Biya vainqueur avec 53,66 % des voix, mais les chiffres publiés pour le département du Mfoundi, qui abrite la capitale, suscitent la controverse.

Selon le plumitif du Conseil, Paul Biya y aurait obtenu 45 % des suffrages, contre 43 % pour Issa Tchiroma Bakary, son ancien ministre devenu opposant. Des données en contradiction avec celles recueillies par les équipes du candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), qui affirment détenir des procès-verbaux attestant de 57 % des voix pour Tchiroma, contre 30 % pour Biya.

Une capitale politiquement contrastée

Plusieurs observateurs et scrutateurs interrogés par SBBC affirment que le président sortant aurait effectivement été battu dans la capitale, bastion traditionnel du pouvoir. Même certains militants du RDPC, le parti au pouvoir, concèdent qu’un vote sanction a eu lieu.
Lors de la présidentielle de 2018, Paul Biya avait remporté le Mfoundi avec 25 % des voix, contre 15 % pour Maurice Kamto, soit un écart de dix points. L’étroitesse du score en 2025 illustre une érosion du soutien au sein même de cette unité administrative.

Malgré ce contexte tendu, Yaoundé n’a connu que peu de débordements, contrairement à Douala ou Garoua, où les manifestations ont tourné à l’affrontement. Les forces de sécurité y ont rapidement neutralisé les rassemblements, maintenant une stabilité relative.

« À Yaoundé, la contestation s’exprime autrement »

Pour Ernesto Yene, membre de la société civile, cette retenue ne traduit pas une adhésion : « Les Yaoundéens ont d’autres moyens d’expression qui ne sont pas forcément les marches. Leur mécontentement s’est exprimé dans la participation au vote. »

Le taux de participation dans le Mfoundi a atteint 51 %, contre 50 % d’abstention en 2018 — un signal d’engagement politique accru. « Dans les bureaux de vote, beaucoup se sont portés volontaires comme scrutateurs et ont attendu le dépouillement. Certains ont filmé les résultats. Dans mon centre de vote à Emombo, le RDPC n’a pas gagné », témoigne-t-il.

Un responsable du PCRN, le parti de Cabral Libii, confirme que dans plusieurs bureaux observés, Issa Tchiroma est sorti en tête.

Une tension maîtrisée, mais un risque latent

Selon un militant du RDPC, Yaoundé n’a pas la même sociologie que Douala : « C’est une ville à dominante administrative, avec une classe moyenne qui évite les manifestations de rue. Douala, plus populaire et débrouillarde, est plus exposée aux émeutes. »

émeutes. » Pourtant, certains observateurs redoutent une radicalisation souterraine. Des comités d’autodéfense se formeraient dans certains quartiers, composés d’habitants proches du pouvoir, pour prévenir toute tentative d’intrusion ou de saccage.

« Il y a une espèce de militarisation dans certains quartiers. Des groupes se forment spontanément pour contrer d’éventuels manifestants », confie un chef de quartier.

Si la capitale tourne au ralenti, les administrations et les commerces restent ouverts, et la vie quotidienne se poursuit. Ce calme relatif, comparé aux troubles quasi quotidiens observés dans d’autres villes, n’efface pas le désenchantement politique perceptible dans la capitale. À Yaoundé, la contestation se tait — mais elle n’a pas disparu.

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