Insécurité alimentaire : plus de 10,82% de la population camerounaise concernée
Près de 3 080 145 sont menacées par l’insécurité alimentaire au Cameroun à indiqué le ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe, citant les résultats du cadre harmonisé d’identification des zones à risques.
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Selon ses chiffres , 3 080 145 personnes, soit 10,82% de la population camerounaise, sont confrontées à une insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë.
Cette situation est particulièrement préoccupante plus que l’année précédente car à la même période seulement 2,9 millions de personnes étaient affectées par l’insécurité alimentaire.
Détaillant les chiffres, le ministre a précisé que 0,93% de la population touchée, soit 265 314 personnes, se trouve en situation d’urgence, nécessitant des mesures immédiates. En revanche, 9,89%, soit 2 814 832 personnes, sont en situation de crise alimentaire.
Selon le rapport cette crise alimentaire résulte principalement des conditions météorologiques extrêmes que le pays a traversées principalement dans la partie septentrionale. Le ministre a expliqué que la sécheresse et les inondations ont perturbé de manière significative la campagne agricole, notamment dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord.
« Selon l’Enquête nationale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Ensan) de septembre 2024 et les informations fournis par les rapports des administrations sectorielles, les départements de la Bénoué et du Mayo-Louti (dans le Nord, Ndlr) ont particulièrement été affectés par une rude sècheresse due à un arrêt brusque des pluies sur 28 jours consécutives durant le mois d’août 2024 », a déclaré Gabriel Mbairobe.
Ce phénomène a entraîné une prolifération des chenilles légionnaires et de lourdes pertes sur les céréales précocement semées a-t-on appris.
Dans l’Extrême-Nord, la situation est particulièrement préoccupante selon les experts. Des pluies intenses et abondantes tombées en septembre ont engendré des inondations dans plusieurs départements, notamment ceux du Mayo-Danay, du Logone-et-Chari et du Mayo-Kani.
« En somme, 39 490 ha ont été détruits par les eaux et pour le bilan céréalier, on enregistre une perte de 66 683 tonnes de céréales et les pertes des milliers d’animaux », a informé le membre du gouvernement, soulignant que ces inondations auront un impact majeur sur la sécurité alimentaire des ménages dans ces départements.
Déjà vulnérable aux changements climatiques, cette région subit également les attaques récurrentes du groupe terroriste Boko Haram depuis 2014, ce qui aggrave les conditions de vie dans cette région. Selon les statistiques officielles, 4 départements sur les 6 que compte cette région sont actuellement en phase de crise alimentaire.
La menace s’est également étendue dans 13 départements, contre 10 à la même période l’an dernier dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En proie à une crise socio-politique depuis fin 2016, ces deux régions à elles seules comptent 9 départements dans lesquels les populations sont confrontées à l’insécurité alimentaire.
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