Ubisoft face à un test majeur pour la sortie de son nouvel opus Assassin’s Creed
par Zaheer Kachwala
(Reuters) – En difficultés financières, Ubisoft mise sur le succès du nouvel opus de sa saga phare « Assassin’s Creed » pour sortir d’une crise profonde à l’origine d’un effondrement de son cours de Bourse et de rumeurs de rachat.
Le nouvel opus « Assassin’s Creed Shadows », qui sera lancé jeudi, marque le retour de la franchise la plus vendue du groupe français après une série d’échecs retentissants, dont « Avatar : Frontier of Pandora » et « Star Wars Outlaws », qui ont jeté le doute sur le stratégie d’Ubisoft reposant sur des licences coûteuses de propriétés intellectuelles pour créer des jeux.
En Bourse, l’action Ubisoft a chuté de plus de 40% l’an dernier, reflet de la baisse du chiffre d’affaires et de plusieurs avertissements sur résultats liés notamment aux multiples reports de la sortie d' »Assassin’s Creed Shadows ».
Face à ces difficultés, la famille Guillemot, fondatrice et principal actionnaire du groupe de jeu vidéo mène actuellement des négociations avec Tencent et d’autres investisseurs sur un accord de rachat qui leur permettrait de conserver le contrôle.
« La sortie d’Assassin’s Creed Shadows est un moment existentiel pour Ubisoft », juge Joost Van Dreunen, professeur à la Stern School of Business de l’université de New York.
« Si le jeu se vend bien, cela pourrait contribuer grandement à redresser sa situation financière », estime-t-il.
Mais avant même sa sortie, « Assassin’s Creed Shadows » a suscité la polémique et a été victime de plusieurs fuites, mettant en péril le succès de son lancement.
Le dernier opus de la franchise à succès transporte les joueurs dans le Japon féodal, un décor très apprécié des « gamers ». Il met en scène deux protagonistes : Naoe, une ninja et Yasuke, un samouraï africain lourdement armé inspiré du personnage éponyme réel.
C’est la représentation de ce personnage qui a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, notamment de la part d’un certain Elon Musk. Ubisoft a défendu pour sa part son « processus créatif ».
Mais dans un contexte tendu aux Etats-Unis autour des questions de diversité et d’inclusion, cela pourrait mettre en difficultés le lancement commercial du jeu phare d’Ubisoft. Or l’Amérique du Nord a représenté plus de 53% des réservations totales de jeux vidéo du groupe au cours de l’exercice fiscal 2024.
« On pourrait dire que les gens qui ont voté pour Trump […] auraient détesté le jeu de toute façon, mais je pense qu’ils se seraient fait moins entendre », souligne Michael Pachter, analyste chez Wedbush Securities.
Joost Van Dreunen estime pour sa part que la controverse pourrait jouer en faveur d’Ubisoft. « C’est de la publicité gratuite, cela ne fait que rendre le jeu plus intéressant pour beaucoup de joueurs ».
Reste à savoir si les ressorts de base du jeu séduiront les « gamers ».
« Ils n’essaient pas de réinventer la roue, mais ils espèrent vraiment que ce qu’ils ont essayé avec les jeux précédents fonctionne toujours », déclare Jordan Van Andel, qui a joué au jeu et dont la chaîne YouTube JorRaptor compte plus d’un million d’abonnés.
Pour lui, le jeu devra attirer une base de joueurs au-delà des fans inconditionnels pour égaler le succès financier d' »Assassin’s Creed Valhalla », le dernier grand opus de la série sorti en 2020 et le premier jeu de la franchise à avoir généré plus d’un milliard de dollars de revenus.
(Rédigé par Zaheer Kachwala à Bangalore, version française Florence Loève, édité par Blandine Hénault)
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