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Le Japon et la Corée du Sud intensifient leurs efforts pour soutenir les semi-conducteurs

SEOUL/TOKYO (Reuters) – Le Japon et la Corée du Sud ont annoncé lundi des mesures visant à soutenir leurs industries nationales de semi-conducteurs, en réponse aux tensions commerciales mondiales et en prévision du retour du président américain élu Donald Trump à la Maison blanche.

Au Japon, le gouvernement va proposer un soutien financier d’au moins 10.000 milliards de yens (61,10 milliards d’euros) pour stimuler l’industrie des puces, avec des subventions et d’autres aides financières sur « plusieurs années », selon un projet consulté lundi par Reuters.

Ce plan vise en particulier l’entreprise de fonderie Rapidus, spécialisée dans les puces pour l’intelligence artificielle, qui prévoit de débuter la production de masse sur l’île d’Hokkaido à partir de 2027, en partenariat avec IBM et l’institut de recherche belge Imec.

Ce programme fait partie d’un plan plus large qui doit être approuvé par le gouvernement le 22 novembre et qui inclu également un investissement total de 50.000 milliards de yens dans l’industrie des semi-conducteurs au cours des dix prochaines années, avec un impact économique estimé à environ 160.000 milliards de yens.

En Corée du Sud, le parti au pouvoir a proposé lundi une loi spéciale pour accorder des subventions aux fabricants de puces et leur permettre de dépasser le temps de travail hebdomadaire.

Le projet intervient alors que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol met en garde contre les menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane sur les importations chinoises, ce qui pourrait nuire à la compétitivité des entreprises sud-coréennes, telles que Samsung Electronics, sur le marché international.

Le projet de loi, qui nécessite l’approbation du principal parti d’opposition, est conçu pour aider les entreprises coréennes à faire face aux défis posés par la Chine, le Japon, Taïwan et les États-Unis, dans le cadre d’une guerre commerciale sur les semi-conducteurs.

Donald Trump, élu pour un second mandat, avait évoqué avant sa victoire la possibilité d’imposer des droits de douane forfaitaires de 10% à 20% sur la quasi-totalité des produits importés aux Etats-Unis, un niveau qui pourrait être encore plus élevé pour les produits chinois.

(Reportage Takaya Yamaguchi, Hyunjoo Jin, Jihoon Lee, Hyonhee Shin, version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)

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