La chute de FTX aiguise l’appétit de Goldman Sachs dans les cryptomonnaies
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Iain Withers et Lawrence White
PARIS (Reuters) – Goldman Sachs prévoit de dépenser des millions de dollars pour acheter ou investir dans des entreprises liées aux crytomonnaies après la faillite retentissante de FTX, qui a fait chuter la valorisation des acteurs du secteur et fait fuir certains investisseurs.
La chute de FTX a mis en lumière la nécessité d’une plus grande transparence et de davantage de régulation dans l’industrie des cryptomonnaies, et les grands établissements comme Goldman Sachs y voient une opportunité de se développer dans le secteur, a déclaré son responsable des actifs digitaux, Mathew McDermott, à Reuters.
Goldman Sachs a ouvert des processus de « due diligence » – qui prévoient un ensemble de vérifications avant une éventuelle acquisition – sur un certain nombre de sociétés des cryptomonnaies, a-t-il ajouté, sans fournir plus de détails.
« Nous voyons des opportunités réellement intéressantes, à des prix beaucoup plus raisonnables », a déclaré Mathew McDermott.
FTX s’est placé le mois dernier sous la protection de la loi américaine sur les faillites après des retraits massifs de ses clients et l’échec d’une tentative de sauvetage par son concurrent Binance. Sa chute a déclenché une crise de confiance dans le secteur et des appels à une réglementation accrue.
« Cela a définitivement peser sur le sentiment de marché, il n’y a absolument aucun doute là-dessus », a estimé Mathew McDermott. « FTX était un acteur vedette dans de nombreuses parties de l’écosystème ».
« Mais pour me répéter, la technologie sous-jacente continue d’être performante ».
Les banques concurrentes de Goldman Sachs sont toutefois plus sceptiques sur les perspectives du secteur.
« Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une fin de mode ou d’une disparition, mais je ne peux pas attribuer [au secteur, ndlr] une valeur intrinsèque », a déclaré le patron de Morgan Stanley, James Gorman, lors de l’événement Reuters NEXT du 1er décembre.
De son côté, le dirigeant de HSBC Noel Quinn a indiqué la semaine dernière lors d’une conférence bancaire à Londres qu’il ne prévoyait pas de se développer dans le négoce de cryptomonnaies ou d’investir pour les clients de la banque de détail.
LES VOLUMES DE NÉGOCE ONT GONFLÉ
Goldman Sachs, en revanche, ne cache pas son intérêt.
Au moment même de la chute de FTX, le dirigeant de la banque David Solomon déclarait sur CNBC voir des opportunités dans la technologie sous-jacente aux cryptomonnaies à mesure que ses infrastructures se formalisent.
La division que dirige Mathew McDermott emploie plus de 70 personnes, dont sept travaillent sur du négoce d’options et de dérivés de cryptomonnaies.
Goldman Sachs a déjà investi dans 11 sociétés d’actifs numériques qui fournissent des services tels que la conformité, les données sur les cryptomonnaies et la gestion de la « blockchain ».
Les répercussions de l’effondrement de FTX ont gonflé les volumes de négoce de Goldman Sachs, a indiqué Mathew McDermott, les investisseurs cherchant à traiter avec des contreparties réglementées et bien capitalisées.
« Ce qui a augmenté, c’est le nombre d’institutions financières qui veulent faire du négoce avec nous », a-t-il dit. « Je soupçonne qu’un certain nombre d’entre elles travaillaient auparavant avec FTX mais je ne peux pas l’affirmer avec une certitude absolue ».
Goldman Sachs voit aussi des opportunités de recrutement dans les cryptomonnaies et dans l’industrie de la technologie, qui connaissent actuellement une vague de licenciements.
(Reportage Iain Withers et Lawrence White, Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)
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