Ukraine: Des équipes de la Croix-Rouge en route vers Marioupol, sans aide
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait savoir vendredi qu’il avait des équipes en route vers le port ukrainien de Marioupol et qu’il espérait que les évacuations de civils de la ville assiégée par les troupes russes depuis les premiers jours de la guerre puissent commencer ce vendredi.
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« Nous avons eu l’autorisation de nous déplacer aujourd’hui et nous sommes en route pour Marioupol », a déclaré vendredi un porte-parole du CICR, en précisant espérer que les opérations d’évacuation sécurisées de civils « pourront commencer aujourd’hui ».
L’équipe du CICR, composée de neuf personnes réparties dans trois véhicules, est supposée prendre la tête d’un convoi d’une cinquantaine d’autocars ukrainiens et de véhicules particuliers au départ de Marioupol.
Selon le porte-parole du CICR, cette opération d’évacuation a été validée par les Russes et les Ukrainiens, mais des précisions capitales restent à définir, comme les horaires exacts ainsi que la destination, qui sera située en territoire ukrainien.
« Mettre sur pied ce convoi d’évacuation sécurisé a été et reste extrêmement compliqué », a-t-il ajouté.
L’équipe de la Croix-Rouge n’a pas été autorisée à apporter de l’aide humanitaire à Marioupol et le matériel médical et les autres fournitures destinées aux habitants de la ville sont restés stockés à Zaporijjia, à environ 250 kilomètres au nord-ouest de Marioupol.
« Pour l’instant nous n’avons pas l’autorisation d’apporter de l’aide avec nous mais nous allons continuer nos efforts pour tenter de pouvoir le faire dans les prochains jours », a expliqué le porte-parole du CICR sans donner davantage de précisions.
« La situation est épouvantable et continue de s’aggraver. Il est désormais impératif, sur le plan humanitaire, de permettre aux gens de partir et d’autoriser l’aide humanitaire à rentrer. »
Sergueï Orlov, maire adjoint de Marioupol, a déclaré vendredi sur BFM TV que près de 150.000 personnes – sur les 400.000 habitants que comptait la ville avant la guerre – seraient prises au piège sans accès à l’eau ou à l’électricité et très peu de vivres.
Le port du sud-est de l’Ukraine, sur la mer d’Azov, est assiégé par les troupes russes depuis les premiers jours de l’invasion russe, lancée le 24 février dernier, et a été la cible de bombardements presque incessants ces dernières semaines.
Les précédentes tentatives pour mettre en place des couloirs humanitaires pour Marioupol se sont soldées par des échecs, dont Kyiv et Moscou se rejettent la responsabilité.
(Reportage Emma Farge, version française Myriam Rivet, édité par Matthieu Protard)
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