Le programme ACT-A de l’OMS veut acheter un traitement anti-COVID à 10 dollars
Le programme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) destiné à fournir aux pays pauvres un accès équitable aux produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre le COVID-19 se fixe notamment pour objectif la fourniture d’un traitement antiviral à 10 dollars par posologie pour les patients atteints d’une forme modérée de la maladie, montre un projet de document que Reuters a pu consulter.
La pilule molnupiravir développée par le groupe pharmaceutique américain Merck sera probablement l’un de ces médicaments, et d’autres produits sont en cours de développement.
Le document, qui détaille les objectifs de l’accélérateur ACT (Access to COVID-19 Tools) jusqu’en septembre de l’an prochain, indique que ce programme lancé fin avril 2020 par l’OMS, la Commission européenne, la France et la Fondation Bill et Melinda Gates prévoit de livrer un milliard de tests de dépistage aux pays les plus pauvres et de fournir des traitements pour 120 millions de personnes dans le monde, sur les quelque 200 millions de nouvelles personnes infectées qu’il anticipe au cours des douze prochains mois.
Il précise également les moyens que l’OMS, qui a perdu son bras de fer avec les pays riches dans la course aux vaccins, souhaite mettre en oeuvre pour obtenir traitements et tests à un prix relativement bas.
Un porte-parole de l’accélérateur ACT a souligné que ce document en date du 13 octobre était encore à l’état de projet et faisait l’objet de consultations. Il n’a pas souhaité en commenter le contenu. Le texte sera envoyé aux dirigeants du G20 avant leur sommet de Rome à la fin du mois.
DOUBLER LE NOMBRE DE TESTS
L’alliance ACT-A demande au G20 et à d’autres donateurs 22,8 milliards de dollars (19,56 milliards d’euros) de fonds supplémentaires jusqu’en septembre 2022 pour acheter et distribuer vaccins, traitements et produits de diagnostic dans les pays pauvres et réduire le fossé avec les pays riches.
Pour l’heure, 18,5 milliards de dollars ont été promis à l’accélérateur ACT.
L’estimation des besoins financiers repose sur une évaluation détaillée du prix des médicaments, traitements et tests, qui représenteront le plus grand poste de dépenses du programme, avec le coût de la distribution des vaccins.
Même s’il ne mentionne pas explicitement le molnupiravir, l’accélérateur ACT dit s’attendre à payer 10 dollars par schéma d’administration pour « de nouveaux antiviraux par voie orale pour des patients aux symptômes légers à modérés ».
L’ACT-A est en discussions avec Merck et des fabricants de médicaments génériques pour acheter le médicament.
Ce tarif est très faible si on le compare aux 700 dollars par posologie que les Etats-Unis ont accepté de payer pour les 1,7 million de schémas d’administration du traitement.
Une étude de l’Université de Harvard indique cependant que le molnupiravir pourrait coûter environ 20 dollars s’il est produit par des fabricants de génériques, avec un prix qui pourrait tomber à 7,7 dollars en optimisant la production.
Merck a des accords de licence avec huit fabricants indiens de génériques.
Le document de l’ACT-A précise que son objectif est de conclure un accord d’ici la fin novembre pour assurer la fourniture d’un traitement oral à partir du premier trimestre 2022.
L’argent levé permettrait dans un premier temps de financer l’achat d’un maximum de 28 millions de schémas d’administration du traitement sur une période de douze mois.
Le programme prévoit aussi d’acheter 4,3 millions de schémas d’administration pour traiter les patients dans un état critique à un prix unitaire de 28 dollars.
L’ACT-A veut également parer aux besoins en oxygène médical de 6 à 8 millions de patients en état grave ou critique d’ici septembre 2022 et investir massivement dans les produits de diagnostic afin de doubler le nombre de tests pratiqués dans les pays à bas revenu ou à revenu intermédiaire.
Sur les 22,8 milliards de dollars qu’il espère obtenir dans les douze prochains mois, l’ACT-A escompte en dépenser environ un tiers dans les diagnostics, indique le document.
Actuellement les pays pauvres effectuent en moyenne 50 tests pour 100.000 habitants par jour, contre 750 dans les pays riches. Pour parvenir à son objectif d’au moins 100 tests par jour, l’ACT-A devra fournir un milliard de tests dans les douze prochains mois, soit dix fois plus que ce qu’il a fourni pour l’instant.
(Reportage Francesco Guarascio; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)
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