COVID-19: La France confinée pour « ralentir la progression du virus »
Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi soir dans une allocution télévisée de nouvelles mesures pour freiner la propagation du nouveau coronavirus qui a infecté 6.633 personnes en France et fait 148 morts au dernier décompte.
Parmi les nouvelles restrictions figure la limitation des déplacements à partir de mardi 17 mars à 12h (11h GMT), le report du second tour des élections municipales qui étaient prévues le 22 mars prochain ou encore la suspension de la réforme controversée des retraites.
« J’ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire. Dès demain à 12h, et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits », a déclaré le président français.
Cette restriction des déplacements concerne entre autres les regroupements extérieurs, les réunions familiales ou amicales, et les promenades entre amis dans les parcs ou dans la rue.
Il s’agit de se limiter aux seuls trajets nécessaires, notamment pour faire les courses, se soigner ou se rendre au travail lorsque le télétravail n’est pas possible, a expliqué M. Macron. « Toute infraction à ces règles sera sanctionnée. Il y aura des contrôles », a-t-il prévenu.
Le chef de l’Etat français a justifié cette décision par le comportement de certains de ses concitoyens qui refusent de respecter les consignes annoncées quelques jours auparavant.
Il a rappelé que, tandis que des personnels soignants des services de réanimation alertaient sur la gravité de la situation, des rassemblements ont eu lieu dans les parcs, des marchés bondés, des restaurants, des bars n’ayant pas respecté la consigne de fermeture « comme si, au fond, la vie n’avait pas changé ».
Selon Emmanuel Macron, toutes les forces doivent se concentrer sur un seul objectif : « ralentir la progression du virus ». Alors, « respectons les gestes barrières, les consignes sanitaires. C’est le seul moyen de protéger les personnes vulnérables et d’avoir moins de concitoyens infectés ainsi que de réduire la pression sur les services de réanimation pour qu’ils puissent mieux soigner », a dit le président.
Ce contexte de crise sanitaire a également entraîné le report du second tour des élections municipales, après un premier tour marqué par un taux d’abstention record. « J’ai décidé que le second tour des élections municipales serait reporté (…) Le Premier ministre en a informé les chefs de partis représentés au Parlement, et cette décision a fait l’objet d’un accord unanime », a annoncé M. Macron.
Le président français a qualifié cette situation de « guerre sanitaire » contre un « ennemi invisible et insaisissable » qui gagne du terrain. Une situation qui requiert donc une mobilisation générale. « Toute l’action du gouvernement et du Parlement doit être tournée vers le combat contre l’épidémie, rien ne doit nous en divertir », a-t-il affirmé. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, « j’ai décidé que toutes les réformes en cours seraient suspendues, à commencer par la réforme des retraites », qui a mobilisé pendant plusieurs mois le front social.
Dans cette guerre contre le COVID-19, la France « a décidé de soutenir ses enfants », notamment le personnel soignant, qui se trouve en première ligne, a indiqué le président Macron. Il a donc décidé que dès mardi 17 mars, les taxis et les hôtels pourront être mobilisés au profit du personnel soignant, aux frais de l’Etat.
Les régions les plus touchées seront également accompagnées. C’est le cas notamment de celles du Grand Est où le chef de l’Etat a annoncé le déploiement d’un hôpital de campagne du service de santé des armées dans les jours à venir en Alsace.
« Les armées apporteront aussi leur concours pour déplacer les malades des régions les plus affectées et ainsi réduire la congestion des hôpitaux de certains territoires », a-t-il précisé.
« Pour nous protéger et contenir la dissémination du virus et aussi pour préserver nos systèmes de soin, nous avons pris ce matin entre européens une décision commune », a dit M. Macron, annonçant également la fermeture dès mardi à mid, des frontières à l’entrée de l’UE et de l’espace Schengen : « Tous les voyages entre les pays non européens et l’UE seront suspendus pendant 30 jours ». En revanche, les Français à l’étranger qui souhaitent rentrer pourront rejoindre leur pays.
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