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Visite à haut risque du pape François en Irak

Le pape François a entamé vendredi une visite historique de quatre jours en Irak par un appel vibrant à la fin des violences politiques et religieuses qui déchirent le pays depuis des décennies.

Le voyage apostolique du chef de l’Eglise catholique en Irak est le premier d’un souverain pontife dans ce pays et sans doute son voyage à l’étranger le plus à risque depuis son élection en 2013.

« Puisse le fracas des armes être réduit au silence », a lancé François lors d’une discours prononcé au palais présidentiel de Bagdad devant le président Barham Salih, entouré de politiques et de diplomates.

« L’Irak a souffert des conséquences désastreuses de la guerre, du fléau du terrorisme et des conflits religieux souvent nourris par un fondamentalisme incapable d’accepter la coexistence pacifique des différents groupes ethniques et religieux », a-t-il ajouté.

Le pape a rencontré par la suite des membres du clergé dans une église de la capitale irakienne où des islamistes armés ont abattu plus de 50 fidèles en 2010.

Son avion, un vol de la compagnie Alitalia transportant son entourage, un agent de sécurité et environ 75 journalistes, a atterri à l’aéroport international de Bagdad peu avant 14h00, heure locale (11h00 GMT).

Pour assurer la sécurité du chef de l’Eglise catholique, âgé de 84 ans, l’Irak a déployé des milliers de forces supplémentaires. La visite du pape intervient après plusieurs attaques à la roquette et attentats suicide.

« Je suis heureux d’effectuer à nouveau des voyages », a déclaré le pape à la presse à bord de l’avion le transportant en Irak, faisant référence à la pandémie due au coronavirus qui l’a privé de déplacement officiel à l’étranger depuis novembre 2019.

« UN VOYAGE EMBLÉMATIQUE »

« C’est un voyage emblématique et c’est un devoir envers une terre martyrisée depuis tant d’années », a-t-il expliqué, avant de revêtir un masque et de saluer chaque journaliste individuellement, sans toutefois serrer des mains.

Dans le cadre de cette visite, qui s’effectuera en avion, en hélicoptère et peut-être à bord d’un véhicule blindé, le souverain pontife se rendra dans quatre villes, y compris dans des zones habituellement déconseillées à la plupart des dirigeants étrangers.

Le pape célébrera une messe dans une église de Bagdad, rencontrera le plus haut religieux musulman chiite d’Irak dans la ville méridionale de Nadjaf et se rendra à Mossoul, dans le nord, où les rues avaient été vidées l’an dernier par mesure de sécurité à l’occasion d’une visite du Premier ministre irakien.

A Mossoul, ancien bastion du groupe État islamique, les églises et les bâtiments portent encore les stigmates de la guerre.

Le souverain pontife se rendra aussi à Ur, lieu de naissance du prophète Abraham, vénéré à la fois par les chrétiens, les musulmans et les juifs. Il y rencontrera notamment le grand ayatollah Ali al Sistani, plus haut dignitaire chiite irakien, âgé de 90 ans. Ce sera la première visite d’un pape à son endroit.

Certains militants chiites sont opposés à cette visite, voyant en elle une ingérence occidentale dans les affaires de l’Irak, mais de nombreux Irakiens espèrent qu’elle contribuera à promouvoir un nouveau regard sur leur pays.

« Cela ne changera peut-être pas grand-chose sur le terrain, mais au moins avec la visite du pape, les gens verront notre pays sous un jour différent, pas seulement sous le regard des bombes et de la guerre », a déclaré Ali Hassan, un habitant de Bagdad, âgé de 30 ans.

(Philip Pullella à bord de l’avion papal, John Davison à Bagdad; Version française Bertrand Boucey et Claude Chendjou et Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)

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