Stellantis s’attend à une perte nette de €2,3 mds au S1
(Reuters) -Stellantis devrait enregistrer une perte nette de 2,3 milliards d’euros au cours du premier semestre, selon les informations financières préliminaires publiées lundi par constructeur automobile, confronté aux incertitudes commerciales et à la dégradation de ses ventes.
Stellantis, né de la fusion entre PSA et FCA, met en avant, entre autres, environ 3,3 milliards d’euros de charges nettes avant impôts au cours du premier semestre, en raison notamment des coûts d’annulation de programmes et des dépréciations de plateformes. Il cite aussi l’impact net de la loi visant à limiter les émissions de CO2 des véhicules neufs et des restructurations.
Le groupe évoque également le stade encore préliminaire des mesures prises pour améliorer les performances et la rentabilité, l’impact des coûts de production plus élevés et les premiers effets des nouveaux droits de douane américains. Il chiffre à 300 millions d’euros l’impact des surtaxes imposées par la Maison blanche, combinés à la perte de production décidée dans le cadre de la stratégie de réponse de l’entreprise.
Le groupe avait fait état d’un bénéfice de 5,6 milliards d’euros au titre de son premier semestre 2024.
Le constructeur franco-italo-américain, propriétaire des marques Fiat, Peugeot et Jeep, anticipe par ailleurs un chiffre d’affaires net de 74,3 milliards d’euros pour la période allant de janvier à fin juin, contre 85,02 milliards d’euros un an plus tôt.
Ces résultats préliminaires soulignent les difficultés persistantes du constructeur automobile et le défi que doit relever le nouveau directeur général Antonio Filosa, qui a été nommé en mai après que les mauvais résultats de 2024 ont conduit au départ de l’ancien patron Carlos Tavares en fin d’année dernière face aux désaccords croissants apparus avec les actionnaires de référence sur ses méthodes pour redresser la situation financière et opérationnelle du groupe.
Dans une lettre adressée aux employés lundi, que Reuters a pu consulter, Antonio Filosa a qualifié les six premiers mois de l’année 2025 de « difficiles », citant des « vents contraires externes croissants, notamment les droits de douane, les effets de change et les conditions macroéconomiques difficiles ».
Il a toutefois promis que 2025 serait « une année d’amélioration progressive et durable ».
« Malgré les difficultés, ces six mois ont également été marqués par des progrès significatifs par rapport au second semestre 2024 », a-t-il ajouté, soulignant le lancement de nouveaux produits et la décision de supprimer des programmes peu performants.
TROP TÔT POUR CROIRE À UNE REPRISE
Les analystes s’accordent à dire que les estimations de Stellantis publiées lundi, déjà attendues faibles, sont pires que prévu.
Selon ODDO BHF, le chiffre d’affaires est inférieur de 1% au consensus, tandis que le free cash-flow industriel, l’indicateur clé de flux de trésorerie de Stellantis, est estimé à -3 milliards d’euros, alors que le courtier cite un consensus de -1,1 milliard d’euros.
Ces chiffres « nettement inférieurs aux attentes » pourraient « entraver la thèse du rebond que certains commençaient à être prêts à jouer » et conforte le courtier dans son opinion « prudente », dit-il.
« Il est encore trop tôt pour croire à un retournement de situation », a-t-il ajouté.
« Bien qu’il n’y ait pas eu de manoeuvres ponctuelles sur les prix, comme cela s’est produit au second semestre de 2024 en Amérique du Nord, les résultats n’ont pas montré d’amélioration séquentielle significative », notent pour leur part les analystes d’Intermonte.
Stellantis, qui a suspendu en avril ses objectifs pour 2025 en raison des incertitudes liées aux droits de douane américains, dit s’attendre à une baisse de 6% de ses facturations consolidées mondiales au titre du deuxième trimestre 2025, reflétant les arrêts temporaires de production pratiqués au début du trimestre en réponse aux nouvelles surtaxes en Amérique du Nord.
Les facturations sur le trimestre ont baissé d’environ 109.000 unités en Amérique du Nord par rapport à la même période en 2024, soit une baisse de 25% sur un an, en raison notamment de l’impact sur la fabrication et la facturation des véhicules importés les plus touchés par les droits de douane.
En Europe, les facturations ont diminué d’environ 50.000 unités sur la période, soit une baisse de 6% en glissement annuel, en raison principalement de la transition en cours de l’offre produit.
L’action Stellantis reculait de 0,88% vers 011h17 GMT à la Bourse de Milan.
Les résultats financiers du premier semestre seront publiés le 29 juillet 2025.
(Rédigé par Diana Mandiá, avec Giulio Piovaccari et Enrico Sciacovelli, édité par Kate Entringer et Augustin Turpin)
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