Repli en vue en Europe avec la poussée de tension géopolitique
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICILes principales Bourses européennes sont attendues en net repli mardi dans le sillage des places asiatiques, après l’annonce par la Russie de la reconnaissance de deux régions séparatistes de l’Ukraine et d’une opération de « maintien de la paix », une brusque montée de la tension qui favorise le repli sur les valeurs refuges et la hausse du pétrole.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une baisse de 1,31% pour le Dax à Francfort, de 0,79% pour le FTSE 100 à Londres et de 1,16% pour l’EuroStoxx 50. Quant au CAC 40 à Paris, il pourrait céder autour de 1% selon les premières indications disponibles.
Plusieurs grands indices, dont le CAC 40 et le Dax, affichent déjà quatre séances consécutives de baisse et le marché allemand a touché en séance lundi son plus bas niveau depuis près d’un an.
Quelques heures à peine après avoir annoncé reconnaître unilatéralement les républiques séparatistes auto-proclamées de Donetsk et de Louhansk, le président russe, Vladimir Poutine, a donné l’ordre à l’armée russe d’y mener une opération de « maintien de la paix », ouvrant ainsi la voie à une possible invasion de l’Ukraine.
Cette escalade accélérée de la tension militaire devrait conduire les pays occidentaux à annoncer des sanctions visant Moscou et les dirigeants russes.
« Nous sommes bien plus proches d’une intervention militaire, ce qui va évidemment se traduire par une nette dégradation du sentiment de marché », commente Carlos Casanova, économiste senior Asie d’UBP.
Le contexte géopolitique devrait largement dominer la tendance sur les marchés mais les investisseurs surveilleront à 09h00 l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, attendu en hausse avec l’amélioration de la situation sanitaire.
A WALL STREET
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 1,33% pour le Dow Jones, de 1,44% pour le Standard & Poor’s 500 et de 2,13% pour le Nasdaq après le week-end prolongé du Presidents’ Day.
EN ASIE
À la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a fini la journée sur un recul de 1,71%, sa quatrième baisse d’affilée, l’aversion au risque touchant une large majorité des grandes valeurs de la cote japonaise. Les marchés japonais seront fermés mercredi, jour férié dans l’archipel, ce qui a incité les investisseurs à la prudence.
Les actions chinoises ne sont pas non plus épargnées par les répercussions de la crise en Ukraine: le SSE Composite de Shanghai cède 1,43% et le CSI 300 1,72%, un repli qui affecte particulièrement les valeurs liées à la consommation (-2,87%).
À Hong Kong, où le Hang Seng recule de 3,25%, l’action du groupe minier russe Rusal chute de 18,41%.
CHANGES/TAUX
L’aversion au risque favorise une nouvelle fois le yen et le franc suisse, les monnaies refuges par excellence pour de nombreux investisseurs. La devise japonaise est monté à 114,50 face au dollar et 129,37 face à l’euro; le franc suisse, lui, avait déjà atteint lundi son plus haut niveau depuis un mois face au billet vert.
L’euro est en léger recul, à 1,1305 dollar.
Le rouble regagne un peu de terrain après avoir chuté de plus de 3% face au dollar lundi pour tomber à son plus bas niveau depuis 18 mois.
Sur le marché des emprunts d’Etat, la recherche de sécurité se traduit par une nette baisse de rendements: celui des bons du Trésor américain à dix ans recule de six points de base à 1,8681%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en nette hausse, rattrapé par les craintes de perturbations dans l’approvisionnement de l’Europe en hydrocarbures en cas de tensions durables entre la Russie et l’Occident.
Le Brent gagne 2,03% à 97,33 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 3,66% à 94,40 dollars.
Le Brent a touché son plus haut niveau depuis septembre 2014 à 97,66 dollars.
OR
Le cours de l’or sur le marché spot a atteint son plus haut niveau depuis le 1er juin à 1 913,89 dollars l’once, la situation géopolitique favorisant la demande pour le métal jaune, a fortiori dans un contexte d’inflation élevée.
(édité par Matthieu Protard)