Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Inscription à la newsletter

«  Rendre le lupus visible ». Tel est le thème de la journée mondiale du lupus 2022

Chaque 10 mai se célèbre la journée mondiale du lupus depuis 2004. Celle-ci a pour objectif de sensibiliser et éduquer le public sur les symptômes et les effets de cette maladie rare auto-immune sur la santé.

Le lupus est une maladie inflammatoire auto-immune qui résulte d’une immunisation contre les composants du noyau tels que l’ADN natif et les nucléosomes par les autos anticorps. Selon la classification on distingue le lupus cutané qui est une maladie chronique parfois invalidante, mais qui ne compromet pas le pronostique vital. Mais la forme la plus courante est le lupus érythémateux systémique ou lupus érythémateux aigu disséminé qui est une maladie extrêmement protéiforme durable pouvant atteindre plusieurs organes, dont la gravite est variable en fonction de la sévérité des organes atteints. Celle-ci-ci comprent le lupus induit qui est un syndrome lupique d’origine médicamenteuse et les lupus spontanés. Cette maladie touche beaucoup plus les femmes, surtout les femmes en âge de procréer que les hommes.

Le lupus est favorisé par les facteurs génétiques comme le déficit génétique en composés précoce de la voie classique du complément ( C1q, C2, C3, ou C4) qui pourrait être responsable d’un défaut d’élimination des corps apoptiques puis des complexes immuns. Des facteurs hormonaux notamment hormone de la grossesse, des traitements inducteurs de l’ovulation et des pilules oestroprogestives. On note également des facteurs environnementaux tels certains médicaments, des rayons ultraviolets et certaines affections virales

A l’échelle mondiale la prévalence des lupus érythémateux systémique varie de 4 à 178 pour 100.000 habitant et son incidence de 0,3 à 23,7 pour 10.000 habitants par an selon le rapport du bulletin de l’académie national de médecine volume 206, issu1, publié le 1 janvier 2022.

En 2014, ZAMALHETO Zavier et al ont menées une étude rétrospectif de 2000 en mars 2013 au bénin et dans la sous région Afrique occidentale sur le lupus érythémateux systémique. Cette étude indiquait que 33 cas recensés en 14 ans parmi lesquelles 32 femmes et 1 homme. Parmi ceux-ci on observait 78% de manifestation générale, 70 ,7 % de signe cutanéo-muqueux, 36,8% de signe rénales. Des 19 patients ayant réalisés un bilan immunologique les anticorps anti- DNA étaient positifs dans 15 cas, les anti-SM dans 10 cas et les anti-SSA dans 5 cas. Ces résultats qui se rapprochent des résultats des études résumés dans le livre nephrologie_8e édition en son chapitre 12, permette de décrire les manifestions cliniques du lupus érythémateux systémique en fonctions des différents organes touchés. Ainsi ces manifestation clinique se caractérisent par :

Des atteintes cutanées avec une fréquence estimée à 50-80%. Celles-ci sont caractérisées par des éruptions érythémateuses du visage, l’alopécie et des ulcérations buccales.

Des atteintes articulaires avec une fréquence de 90-100%, caractérisées par des polyarthrites ou oligoarthrite (des mains ; poignets ; genoux ; chevilles ; coudes ; épaules), des tenosynovites et osteonécroses.

Des affections rénales estimées à 10-20%. Caractérisées par une protéinurie, avec + /- des hématuries, syndrome néphrotique, syndrome glomérulonéphrite rapidement progressive.

Des atteintes neuropsychiatriques estimées à 10%. Celles-ci sont manifestées par des crises convulsives, un déficit moteur central; des neuropathies périphériques ; des troubles psychotiques.

Des atteintes cardiovasculaires, elles sont observées dans 20-40% , caractérisé par de péricardite ; myocardite ; endocardite de Liebmann et Sacks ; syndrome de Raynaud ; phlebo-thromboses.

Des atteintes musculaires par myalgies assez fréquentes, myosites.

Des atteintes pulmonaires dans 25% pleurésie, hémorragies intra-alvéolaires et HATp.

Des atteintes digestives sont rares. Mais lorsqu’elles surviennent elles sont caractérisées par perforation intestinale et pancréatite.

Des atteinte hématologiques 20-60%, caractérisé par des adénopathies, splénomégalie, anémie hémolytique avec coombs+, thrombopénie auto-immune ou associe à MAT, syndrome d’activation macrophagiques.

HAS traitant les affections de longues durées (ALD), dans son livre guide « lupus érythémateux systémique » donne un protocole de traitement. Il estime que l’éducation thérapeutique est un élément clé de la prise en charge de cette maladie. Par ailleurs il décrit les objectifs du traitement. Ainsi, le traitement consiste à assurer le confort quotidien, préserver les fonctions vitales dans les poussées graves pour le traitement à cours terme. Il permet également de s’opposer à l’évolution prévisible des atteintes viscérales, prévenir les pousses, empêcher les récidives thrombotiques, préserver l’insertion socioprofessionnelle pour le traitement à moyen terme. à long terme, il a pour objectif de limiter les séquelles du lupus érythémateux systémique et les effets délétères des traitements. Le traitement médicamenteux repose sur l’association de plusieurs médicaments. Pour en savoir plus il faudra se rapprocher d’une structure hospitalière, de votre médecin ou de votre pharmacien.

Les commentaires sont fermés.