Rémy Cointreau avertit sur ses ventes mais rassure sur une reprise aux USA
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Rémy Cointreau a prévenu jeudi d’une baisse plus importante que prévu de ses ventes annuelles, citant la faiblesse de son marché clé, les États-Unis, où le groupe estime toutefois qu’une reprise est devant lui, rassurant les investisseurs.
A la Bourse de Paris, l’action Rémy Cointreau grimpe de 4,5% à 60 euros vers 10h25 GMT, au cours d’une séance extrêmement volatile qui a vu le titre perdre jusqu’à 5% puis gagner plus de 6%.
Le groupe français, également touché par un ralentissement en Chine, a déclaré s’attendre à ce que ses ventes totales diminuent de 15% à 18% au cours de l’exercice fiscal qui se termine en mars.
Cette baisse est supérieure à celle prévue par les analystes, qui tablaient sur un repli de 10,6% dans un consensus LSEG après une chute de 19,2% des ventes au cours de l’exercice précédent.
En octobre, Rémy Cointreau a abandonné l’espoir d’une reprise des ventes cette année en raison notamment de la faiblesse aux États-Unis, où les taux d’intérêt élevés et l’inflation ont conduit les magasins à réduire leurs stocks de spiritueux.
Lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, le directeur général Eric Vallat a reconnu que les difficultés étaient loin d’être finies aux Etats-Unis mais a estimé que le pire était passé et a dit se préparer à une reprise.
« Les investisseurs ont besoin d’avoir confiance dans le fait que le cycle de révision à la baisse des bénéfices est terminé et que les perspectives de croissance à moyen terme sont à la fois pour la catégorie cognac et pour l’entreprise », ont estimé dans une note les analystes de Jefferies.
Au cours du premier semestre, Rémy Cointreau est parvenu à limiter l’impact du recul des ventes sur son résultat opérationnel courant grâce à des réductions de coûts. Celles-ci se poursuivront au second semestre, a indiqué le groupe.
Sur un an, le résultat opérationnel courant semestriel a reculé de 17,6% en données organiques alors que les analystes s’attendaient à une baisse de 20,6%.
(Reportage Dominique Vidalon, Emma Rumney et Florence Loève, édité par Augustin Turpin et Blandine Hénault)