Près de 70% des morts à Gaza sont des femmes et des enfants, dit l’Onu
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Emma Farge
GENÈVE (Reuters) – Le Haut-Commissariat des droits de l’homme (HCDH) de l’Onu a déclaré vendredi que près de 70% des victimes de la guerre de Gaza étaient des femmes et des enfants, et a condamné ce qu’il a qualifié de violation systématique des principes fondamentaux du droit humanitaire international.
Le décompte de l’Onu couvre les sept premiers mois du conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, qui a débuté il y a plus d’un an.
Le nombre de victimes – 8.119 – dont le HCDH a pu vérifier le décès et l’identité au cours de cette période est nettement inférieur aux 43.000 morts rapportés par les services de santé palestiniens depuis le début du conflit, et même aux 34.000 victimes comptabilisées à ce stade de la guerre.
Mais la classification des victimes par âge et par sexe confirme la prédominance de femmes et d’enfants parmi les personnes décédées, dans une proportion comparable à celle qu’avancent les autorités de Gaza, contrôlées par le Hamas.
Ce constat traduit « une violation systématique des principes fondamentaux du droit international humanitaire, notamment la distinction et la proportionnalité », a déclaré le HCDH dans un communiqué accompagnant le rapport de 32 pages.
« Il est essentiel que les allégations de violations graves du droit international soient dûment examinées par des organes judiciaires crédibles et impartiaux et que, dans l’intervalle, toutes les informations et preuves pertinentes soient recueillies et préservées », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas encore répondu aux demandes de commentaires sur les conclusions du rapport.
L’armée israélienne affirme qu’elle prend toutes les mesures nécessaires pour préserver la population civile à Gaza et avance un ratio de 50% de victimes non combattantes. Elle accuse les groupes armés palestiniens de se cacher dans des infrastructures civiles, dont les hôpitaux et les écoles.
LES ENFANTS, PREMIÈRES VICTIMES
Selon le rapport de l’Onu, environ 80% des décès vérifiés sont survenus lors de bombardements contre des immeubles de type résidentiel. La plus jeune victime était un garçon âgé d’un jour, et la plus âgée une femme de 97 ans.
Ajith Sunghay, chef du Bureau du HCDH pour le territoire palestinien occupé, a expliqué à des journalistes à Genève que tous les décès comptabilisés avaient été vérifiés par au moins trois sources indépendantes telles que les voisins, les membres de la famille, les ONG, les dossiers hospitaliers ou les employés des Nations unies sur le terrain.
« Les chiffres sont énormes (…), nous avons donc besoin de temps pour rattraper le retard et vérifier », a-t-il déclaré, se disant convaincu que le décompte final de l’Onu serait proche du bilan fourni par les autorités palestiniennes.
Les mineurs représentent 44% des victimes vérifiées (3.588 sur 8.119), les enfants âgés de cinq à neuf ans constituant la catégorie d’âge la plus touchée.
Ces chiffres reflètent largement la démographie de la bande de Gaza, et non celle des combattants du Hamas, ce qui, selon le rapport, traduit un manque de précautions pour éviter les pertes civiles.
Le rapport souligne de la même manière que dans 88% des cas, cinq personnes ou plus ont été tuées au cours de la même attaque, ce qui atteste que l’armée israélienne a davantage recours à des bombes puissantes qu’à des frappes réellement ciblées.
(Reportage Emma Farge, version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.