Pourparlers entre la Thaïlande et le Cambodge avant l’appel de Trump
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par Orathai Sriring et Panarat Thepgumpanat
BANGKOK/PHNOM PENH, 11 décembre (Reuters) – La Thaïlande et le Cambodge, engagés depuis dimanche dans de nouveaux affrontements meurtriers, ont tenu jeudi des pourparlers sur leur différend frontalier dans l’attente d’un appel de Donald Trump qui entend mettre fin aux combats et préserver le cessez-le-feu conclu sous son égide en juillet.
Les deux pays négocient la réouverture du poste-frontière de Khlong Luek afin de permettre aux travailleurs thaïlandais de la ville cambodgienne de Poipet de rentrer chez eux, a déclaré à Reuters un responsable local.
Des centaines de travailleurs cambodgiens se sont également rassemblés du côté thaïlandais du poste-frontière dans l’espoir de partir. Le responsable a déclaré qu’il était peu probable que le poste rouvre jeudi.
Mercredi, les deux belligérants se sont affrontés sur plus d’une douzaine de sites le long de leur frontière commune longue de 817 km, des sites qui avaient déjà été le théâtre de combats pendant cinq jours en juillet
Donald Trump avait fait taire les armes en téléphonant aux dirigeants de Thaïlande et du Cambodge, les menaçant d’interrompre les négociations commerciales s’ils ne mettaient pas fin au conflit.
Après la reprise des combats cette semaine, le locataire de la Maison blanche a déclaré qu’il comptait s’entretenir jeudi avec les dirigeants des deux pays.
« Je pense que je peux faire en sorte qu’ils cessent de se battre », a déclaré Donald Trump à la presse mercredi. « Je pense qu’il est prévu que je leur parle demain. »
Mais la Thaïlande considère désormais d’un mauvais oeil l’implication du président américain. Bangkok a insisté sur le fait que la question devait être résolue par les deux pays.
Anwar Ibrahim, Premier ministre malaisien qui était également impliqué dans la négociation du cessez-le-feu en juillet, a fait savoir qu’il s’était entretenu avec les dirigeants de la Thaïlande et du Cambodge mardi.
Si aucune solution définitive n’a été trouvée dans l’immédiat, il a dit avoir apprécié « l’ouverture et la volonté des deux dirigeants de poursuivre les négociations afin d’apaiser les tensions ».
DES FRAPPES JUSQU’À 30 KM À L’INTÉRIEUR DU TERRITOIRE
Le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a déclaré jeudi qu’il « expliquerait et clarifierait » la situation si Donald Trump l’appelait.
« Il devra entendre les détails directement de moi s’il me contacte », a-t-il déclaré aux journalistes.
« Je pense que le ministre des Affaires étrangères fournira déjà des informations au niveau diplomatique », a-t-il ajouté.
La Thaïlande et le Cambodge se renvoient la responsabilité des derniers affrontements et s’accusent mutuellement de cibler des civils.
« À l’heure actuelle, personne ne souhaite un conflit, en particulier avec les pays voisins », a déclaré Anutin Charnvirakul. « Mais la Thaïlande est convaincue d’avoir été envahie. Il est donc nécessaire de sauvegarder l’indépendance et la souveraineté du pays. »
Dans un communiqué publiée mercredi soir, le ministère de l’Intérieur cambodgien a déclaré que des bâtiments avaient été endommagés par « l’intensification des bombardements thaïlandais et les frappes aériennes des F-16 visant des villages et des centres de population civile situés jusqu’à 30 km à l’intérieur du territoire cambodgien ».
Jeudi, le ministère cambodgien de la Défense a accusé la Thaïlande de commettre des « actes d’agression brutaux » contre des cibles civiles, notamment contre des écoles et des temples.
La Thaïlande nie viser les infrastructures civiles.
Les affrontements ont déjà fait de nombreuses victimes civiles. Dix personnes ont été tuées au Cambodge, dont un nourrisson, et 60 personnes ont été blessées, selon le gouvernement cambodgien.
Selon l’armée thaïlandaise, neuf soldats thaïlandais ont été tués dans les combats et plus de 120 ont été blessés.
Des centaines de milliers de personnes ont été évacuées des zones frontalières des deux pays.
(Bureaux de Reuters, avec Panarat Thepgumpanat, Orathai Sriring et Devjyot Ghoshal à Bangkok ; rédigé par John Mair et David Stanway ; version française Etienne Breban ; édité par Sophie Louet)
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