OpenAI s’associe à Google dans le cloud malgré leur rivalité dans l’IA
SAN FRANCISCO (Reuters) – OpenAI prévoit d’ajouter le service d’informatique dématérialisée (« cloud ») de Google, filiale d’Alphabet, pour répondre à ses besoins croissants en capacité de calcul, ont déclaré trois sources à Reuters, marquant une collaboration inattendue entre deux concurrents de premier plan dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA).
L’accord, en discussion depuis plusieurs mois, a été finalisé en mai, a précisé l’une des sources. Il illustre la façon dont les besoins massifs en puissance de calcul pour entraîner et déployer des modèles d’IA redéfinissent les dynamiques concurrentielles dans le secteur.
Il marque aussi la dernière initiative d’OpenAI pour diversifier ses sources de calcul au-delà de son principal soutien, Microsoft, notamment avec son projet de centre de données Stargate très médiatisé.
La filiale de Google spécialisée dans le cloud fournira une capacité de calcul supplémentaire à l’infrastructure existante d’OpenAI pour l’entraînement et l’exécution de ses modèles d’IA, ont indiqué les sources, qui ont requis l’anonymat.
Cette décision intervient également alors que le robot conversationnel ChatGPT développé par OpenAI représente, selon certains analystes, la plus grande menace depuis des années pour l’activité de recherche en ligne ultra-dominante de Google.
OpenAI, Google et Microsoft se sont refusés à tout commentaire.
Depuis le lancement de ChatGPT fin 2022, OpenAI fait face à une demande croissante en capacité de calcul, nécessaire à l’entraînement de grands modèles de langage et à l’inférence, c’est-à-dire le traitement de données permettant aux utilisateurs d’interagir avec ces modèles.
Plus tôt cette année, OpenAI a conclu un partenariat avec SoftBank et Oracle dans le cadre du programme d’infrastructure Stargate, estimé à 500 milliards de dollars, et a signé des accords de plusieurs milliards avec CoreWeave pour accroître sa capacité de calcul.
L’entreprise est également en bonne voie pour finaliser cette année la conception de sa première puce développée en interne, ce qui pourrait réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs de matériel externes, avait rapporté Reuters en février.
Le partenariat avec Google constitue la dernière initiative d’OpenAI visant à réduire sa dépendance à Microsoft, dont le service cloud Azure assurait jusqu’en janvier l’infrastructure exclusive de ses centres de données.
Google et OpenAI ont discuté pendant plusieurs mois d’un accord, mais avaient auparavant été empêchés de le conclure en raison de l’engagement contractuel d’OpenAI avec Microsoft, a indiqué une source à Reuters. Microsoft et OpenAI sont également en négociation pour réviser les termes de leur investissement de plusieurs milliards de dollars, notamment la participation future que Microsoft détiendra dans OpenAI.
Pour Google, cet accord intervient alors que le géant technologique étend l’accès externe à sa puce maison, les unités de traitement tensoriel (TPU), historiquement réservées à un usage interne. Cela lui a permis de gagner des clients comme Apple, ainsi que des startups telles qu’Anthropic et Safe Superintelligence, deux concurrents d’OpenAI fondés par d’anciens dirigeants de l’entreprise.
L’ajout d’OpenAI à la liste de ses clients montre comment Google a tiré parti de ses technologies d’IA internes, du matériel aux logiciels, pour accélérer la croissance de son activité cloud.
Google Cloud, dont les ventes ont atteint 43 milliards de dollars en 2024, représente 12% du chiffre d’affaires d’Alphabet.
Le géant technologique américain fait face à une pression croissante du marché pour démontrer la rentabilité de ses investissements dans l’IA, qui devraient atteindre 75 milliards de dollars cette année, tout en préservant ses revenus face à la concurrence des offres d’IA rivales et aux risques liés aux enquêtes anti-concurrentielles.
L’activité d’IA DeepMind de Google est également en concurrence directe avec OpenAI et Anthropic dans la course au développement des meilleurs modèles, avec pour objectif d’intégrer ces avancées dans des applications grand public.
(Reportage Kenrick Cai et Krystal Hu, version française Elena Smirnova, édité par Blandine Hénault)
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