Novak Djokovic: « Parfois tu as besoin de l’aide divine »
« Parfois tu as besoin de l’aide divine », a déclaré Novak Djokovic après un match âpre face à Davidovich Fokina au troisième tour du tournoi de Roland-Garros.
Novak Djokovic s’est difficilement qualifié pour les huitièmes de finale des internationaux de France en battant Alejandro Davidovich Fokina en trois sets (7-6 [4], 7-6 [5], 6-2). Il a bataillé pendant les deux premières manches qu’il a remportées au tie break, sauvant également une balle de set au passage, avant de dérouler davantage son tennis dans le dernier set en profitant de la fatigue de son adversaire.
Au premier set, Novak Djokovic a sollicité l’aide du public du court Philippe-Chatrier. Au deuxième set, le Serbe a fait appel à un kinésithérapeute pour soigner sa cuisse.
Dans son interview d’après match, Novak Djokovic a évoqué « les petites blessures » qui le perturbent depuis quelques mois. Face Alejandro Davidovich Fokina qui l’avait battu à Monte-Carlo la saison dernière, le Serbe a pensé à l’aide divine en faisant la déclaration suivante:
« On n’a pas beaucoup de temps pour parler de toutes les petites blessures que j’ai. La liste est assez longue. Je ne vais pas parler de toutes ces choses. J’ai continué à jouer. Ce sont des circonstances qu’en tant qu’athlète professionnel, c’est des choses que tu dois gérer, tu dois les accepter. Parfois, tu as besoin d’une aide du kiné pendant le match. Parfois tu as besoin de pilule. Parfois tu as besoin de l’aide divine, l’aide des anges ou de n’importe qui ».
Cette déclaration n’a pas échappé au Journal Chrétien, le média qui passe l’information au tamis de l’Évangile. Nous pouvons faire deux observations:
Novak Djokovic est chrétien orthodoxe
Novak Djokovic est considéré, avec Roger Federer et Rafael Nadal, comme l’un des meilleurs joueurs de tennis de tous les temps, voire le meilleur. Il a notamment remporté 93 titres en simple sur le circuit ATP, dont 22 tournois du Grand Chelem dont il est co-recordman avec Rafael Nadal, six Masters dont il est co-recordman avec Roger Federer et 38 Masters 1000 dont il est recordman. Recordman de titres à l’Open d’Australie avec dix victoires, il a également remporté à deux reprises Roland-Garros, à sept reprises Wimbledon et et à trois reprises l’US Open.
Il a toujours affirmé que sa qualité de chrétien orthodoxe valait mieux que toutes les récompenses sportives.
En 2011, Novak Djokovic avait reçu l’ordre royal de Saint-Sava, la plus haute distinction de l’Église serbe.
A chacune de ses victoires, Novak Djokovic écarte les trois premiers doigts de la main : une allusion à la Trinité.
En 2019, Novak Djokovic, résident à Monaco, est venu au secours d’une chapelle orthodoxe à Nice qui était menacée d’être vendue.
On a « parfois » besoin de l’aide divine
Réagissant à chaud après sa victoire, Novak Djokovic a dit qu’on a « parfois » besoin de l’aide divine. Cette affirmation laisserait penser que l’aide divine est indispensable à certains moments, dans certains cas, ou de temps en temps.
Il est vrai que nous ressentons davantage le besoin d’un secours divin dans des moments difficiles, mais la réalité est que nous avons tous besoin de Dieu en tout temps et en toutes circonstances.
La relation fondamentale qui unit l’être humain à Dieu, que ce dernier a créé à son image, s’exprime de la manière la plus juste et la plus naturelle, dans la relation qui implique le don de la vie. C’est plus particulièrement à propos de la nature spirituelle de l’homme que cette relation est présentée.
En Hébreu 12:9, Dieu est appelé « Père des esprits », et en Nombre 16:22, « Dieu du souffle de tout être » (NBS). Paul, lorsqu’il prêche devant l’Aréopage, fait appel à cette considération pour démontrer l’irrationalité d’un être rationnel qui adore des idoles de bois et de pierre, citant le poète Aratos (« nous sommes ses enfants ») pour indiquer que l’homme est une créature de Dieu.
Le privilège d’être un(e) enfant de Dieu
Tous les humains sont faits à l’image de Dieu mais tous ne sont pas enfants de Dieu. L’enseignement du Christ sur la paternité de Dieu limite cette relation au peuple des croyants. Il ne pré-suppose nulle part l’existence d’une telle relation entre Dieu et les incroyants. Non seulement il ne donne aucun indice de l’existence d’une paternité de Dieu à l’égard de tous, mais il ajoute, s’adressant à ses opposants: « Votre père, c’est le diable » (Jean 8:44).
C’est par cette relation paternelle que le Nouveau Testament exprime les aspects les plus miséricordieux du caractère divin: son amour, sa fidélité et les soins dont il entoure les croyants; mais elle met aussi en valeur le respect dû à Dieu, la foi et l’obéissance qu’un enfant doit à son père.
Le Christ nous a appris à prier en disant « notre Père qui est aux cieux » (et pas seulement « notre Père »): il enseignait ainsi le respect et l’humilité. Aussi intime, riche et chaleureux soit son amour, Dieu reste Dieu, majestueux, extraordinaire et impressionnant.