L’Ukraine va acquérir 4,5 millions de drones FPV produits nationalement
KYIV (Reuters) – L’Ukraine entend acquérir quelque 4,5 millions de drones de pilotage en immersion (FPV) en 2025, a déclaré lundi le ministère de la Défense, soit plus du double de l’année précédente alors que la guerre avec la Russie devient de plus en plus dépendante des technologies de pointe.
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Les deux camps misent sur des solutions alternatives moins onéreuses et plus efficaces que l’artillerie conventionnelle. Ainsi, les autorités ukrainiennes ont déclaré que la majorité des unités et véhicules russes étaient à présent attaqués par des drones.
Hlib Kanevsky, directeur du département d’approvisionnement du ministère de la Défense, précise dans un communiqué que l’Ukraine a acquis plus de 1,5 million de drones FPV en 2024, dont 96% auprès de constructeurs et de fournisseurs ukrainiens.
« Cette année, ce nombre sera encore plus élevé, parce que la capacité de l’industrie de défense domestique en 2025 est d’environ 4,5 millions de drones FPV », ajoute-t-il, ajoutant que le « ministère de la Défense a l’intention de tous les acheter ».
Le ministère allouerait l’équivalent de plus de 2,6 milliards de dollars à cet effet, dit-il.
Les drones FPV, qui sont à la fois maniables, petits et peu coûteux, sont contrôlés par des pilotes au sol et chargés d’explosifs.
L’Ukraine, qui cherche à obtenir des garanties sécuritaires solides de la part de ses partenaires avant d’accepter d’entamer des négociations de paix avec la Russie, est en train de développer sa propre industrie de défense afin de réduire sa dépendance à ses alliés occidentaux.
Cela inclut également des drones de longue portée et des véhicules terrestres sans pilote (UGV).
Dans un communiqué distinct publié lundi, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Oleksandr Syrsky, affirme que le nombre de cibles détruites par des drones ukrainiens a augmenté de 22% en février par rapport au mois précédent, tout en admettant que les forces russes trouvent également des moyens de s’adapter.
« Nous n’avons tout simplement pas le droit de prendre du retard sur l’ennemi dans les secteurs technologiques où nous devrions nous armer et nous renforcer par nos propres ressources », souligne Oleksandr Syrsky.
(Rédigé par Dan Peleschuk et Anastasiia Malenko, version française Pauline Foret, édité par Sophie Louet)
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