L’UE prépare des sanctions contre la Turquie, Erdogan pas inquiet
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par Ece Toksabay, Tuvan Gumrukcu et Robin Emmott
ANKARA/BRUXELLES (Reuters) – La Turquie ne s’inquiète pas d’éventuelles sanctions de l’Union européenne en raison des tensions avec la Grèce et Chypre en Méditerranée orientale, a déclaré mercredi Recep Tayyip Erdogan.
Alors que la question de ces sanctions doit être abordée jeudi lors d’un sommet européen, le président turc a en outre affirmé que l’UE n’avait jamais agi avec honnêteté ni tenu ses promesses à l’égard de la Turquie.
Selon un projet de déclaration préparé en vue de ce sommet, l’Union européenne va durcir le ton à l’égard de la Turquie en sanctionnant notamment des personnes et des entreprises turques impliquées dans des activités d’exploration d’hydrocarbures dans les eaux contestées de Méditerranée orientale.
En cas d’accord, l’UE « préparera de nouvelles listes » sur la base de sanctions déjà mises en oeuvre depuis 2019 et « travaillera si nécessaire à une extension de leur champ d’application », indique le projet consulté par Reuters.
Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont estimé que la Turquie n’avait pas contribué à l’apaisement des tensions en Méditerranée orientale. Ils se sont toutefois abstenus de réclamer des sanctions à l’encontre d’Ankara, renvoyant la décision au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.
La Turquie, membre de l’Otan et candidate à une adhésion à l’UE, s’oppose à la Grèce et à Chypre sur l’étendue de leurs plateaux continentaux dans l’est de la Méditerranée, et donc sur leurs droits d’exploitation des potentielles ressources de la zone.
« NOUS CONTINUERONS À DÉFENDRE NOS DROITS »
S’adressant à la presse à Ankara avant une visite en Azerbaïdjan, Recep Tayyip Erdogan a déclaré que des « dirigeants honnêtes » au sein du bloc s’opposaient à des sanctions à l’encontre de la Turquie. Il a ajouté que l’UE avait fait preuve de malhonnêteté à l’égard de la Turquie depuis l’ouverture des négociations d’adhésion en 2005.
« Toute décision de sanctions qui peut être prise contre la Turquie ne nous inquiète pas vraiment », a déclaré le président turc, accusant la Grèce d’avoir « fui » les négociations sur leur litige.
« Sur le dossier de la Méditerranée orientale, nous continuerons à défendre nos droits », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons faire aucun compromis dessus. Mais si la Grèce agit vraiment honnêtement en tant que voisin, nous continuerons à être disponibles pour des négociations. »
Les tensions sur ce dossier ont culminé en août lorsque la Turquie a dépêché un navire de prospection sismique dans des eaux également revendiquées par la Grèce.
Ankara et Athènes ont accepté en septembre de reprendre les discussions sur leurs revendications maritimes respectives, interrompues depuis quatre ans, mais la Grèce refuse que les pourparlers commencent tant que les navires turcs n’auront pas quitté les zones concernées.
Le navire d’exploration turc, l’Oruç Reis, a regagné son port d’attache la semaine dernière.
Charles Michel, président du Conseil européen, a invité la Turquie à ne pas jouer « au chat et à la souris » en retirant ses navires juste avant les sommets de l’UE pour les redéployer par la suite.
(Ece Toksabay et Tuvan Gumrukcu à Ankara, Robin Emmott à Bruxelles; version française Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)
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