L’Iran se dit prêt à entamer des négociations sur le nucléaire à l’Onu
DUBAI (Reuters) – L’Iran est prêt à entamer des négociations nucléaires en marge de l’Assemblée générale de l’Onu à New York si « les autres parties le souhaitent », a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araqchi dans une vidéo publiée sur sa chaîne Telegram.
En 2018, sur une décision de l’ancien président américain Donald Trump, les États-Unis se sont retirés d’un accord sur le nucléaire signé en 2015 par l’Iran et six puissances mondiales, en vertu duquel Téhéran a freiné son programme nucléaire contesté en échange d’une levée des sanctions internationales.
Les discussions entre Washington et Téhéran pour relancer l’accord sont au point mort. L’Iran est toujours officiellement partie au traité mais a revu ses engagements à la baisse en raison des sanctions américaines imposées à la République islamique.
« Je resterai à New York quelques jours de plus que le président [iranien] et j’aurai davantage de réunions avec les différents ministres des Affaires étrangères. Nous concentrerons nos efforts sur le lancement d’un nouveau cycle de négociations concernant le pacte nucléaire », a déclaré Abbas Araqchi.
Il a ajouté que des messages avaient été échangés avec la Suisse comme intermédiaire et qu’une « déclaration générale de préparation » avait été formulée, tout en avertissant que « les conditions internationales actuelles rendent la reprise des pourparlers plus compliquée et plus difficile qu’auparavant ».
Abbas Araqchi a déclaré qu’il ne rencontrerait pas le secrétaire d’État américain Antony Blinken : « Je ne pense pas qu’il soit opportun d’organiser un tel dialogue. De telles réunions ont déjà eu lieu, mais il n’y a actuellement aucun terrain propice à cela. Nous sommes encore loin de pourparlers directs ».
Depuis le renouvellement des sanctions américaines sous l’administration Trump, Téhéran a refusé de négocier directement avec Washington et a travaillé principalement au travers d’intermédiaires européens ou arabes.
Les dirigeants iraniens souhaitent un assouplissement des sanctions américaines, qui ralentissent considérablement l’économie du pays. Mais les relations de l’Iran avec l’Occident se sont détériorées depuis que le Hamas, soutenu par l’Iran, a attaqué Israël le 7 octobre dernier et que Téhéran a renforcé son soutien à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
L’administration du président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis n’étaient pas prêts à reprendre les négociations sur le nucléaire avec l’Iran.
(Rédigé par le bureau de Dubai, version française Pauline Foret, édité par Blandine Hénault)
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