Les « Patriotes pour l’Europe » réunis en France autour de Le Pen et Bardella
PARIS (Reuters) – Plusieurs dirigeants de la droite nationaliste et souverainiste européenne se sont réunis ce lundi dans le Loiret autour des dirigeants du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen et Jordan Bardella pour marquer le premier anniversaire des élections européennes qui ont vu la formation d’extrême-droite arriver en tête en France.
Outre les deux dirigeants français, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, le président espagnol de Vox, Santiago Abascal, et le vice-président du Conseil italien Matteo Salvini ont pris la parole au cours de ce meeting.
Organisée à Mormant-sur-Vernisson (Loiret), la « Fête de la victoire » a été l’opportunité pour les participants de revenir sur les thèmes qui les unissent: le rejet de l’immigration, de Bruxelles, du libéralisme, de la mondialisation ou encore de « l’écologie punitive ».
« Le 9 juin 2024, face à ceux qui veulent dissoudre les nations dans un super-État fédéral, les peuples se sont levés, le peuple de France a parlé. La liste que j’ai eu l’honneur de conduire a recueilli plus de 30% des voix », a déclaré Jordan Bardella, qui préside le groupe Patriotes.eu au Parlement de Strasbourg, à la fin du meeting.
Fort de 85 députés, le groupe Les Patriotes.eu réunit 16 partis politiques de 14 pays différents.
Il se distingue du groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE) auquel appartiennent notamment la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, et la députée européenne française Marion Maréchal.
Avant-dernière à s’exprimer lors de cette journée, Marine Le Pen a longuement attaqué l’Union européenne, selon elle « un cimetière de promesses non tenues ».
« L’Union européenne continue pourtant de dérouler de manière inexorable son agenda idéologique, et cela quelles que soient les oppositions populaires. Elle nous parle de souveraineté européenne, l’Union européenne institue le pacte des migrations, qui revient à dessaisir les États de leurs droits le plus sacré, celui de décider qui entre et qui reste sur leur sol », a déclaré Marine Le Pen.
La dirigeante du RN a appelé ses homologues européens à réformer l’UE pour notamment « retrouver avec nos nations le crédit international que nous avons perdu pour œuvrer en faveur de la paix en Europe bien sûr, mais aussi de la paix dans le monde ».
« Vous l’avez compris, nous ne voulons pas quitter la table, nous voulons finir la partie et la gagner. Prendre le pouvoir en France et en Europe pour le rendre au peuple », a ajouté Marine Le Pen.
A dix mois des élections municipales et deux ans de la présidentielle en France, le RN est dans l’incertitude quant à la candidature de Marine Le Pen, condamnée en première instance à cinq ans d’inéligibilité en début d’année pour avoir détourné des fonds européens au profit de son parti.
Celle qui a déjà brigué l’Elysée à trois reprises devrait être fixée sur son sort en appel l’an prochain. Si elle était empêchée, le président du RN Jordan Bardella, 29 ans, a déclaré qu’il se lancerait à sa place dans la course à l’Elysée.
(Rédigé par Elizabeth Pineau et Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)
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