Les emplois présumés fictifs de François et Penelope Fillon devant la justice
Le procès de François Fillon et de son épouse Penelope s’ouvre lundi devant le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des emplois fictifs présumés qui a fait capoter la campagne présidentielle de l’ancien Premier ministre en 2017.
Prévus pour durer jusqu’au 11 mars, les débats pourraient toutefois être d’emblée reportés à mercredi, les avocats de la défense ayant demandé un délai en raison de la grève qui touche la profession d’avocat au sujet de leur retraite.
François Fillon, 65 ans, est poursuivi pour détournement de fonds publics, un chef d’accusation pour lequel il risque 10 ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende.
Celui qui fut un temps le favori de la course à l’Elysée devra également répondre de recel de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Penelope Fillon, à qui son époux est accusé d’avoir offert un emploi fictif d’assistante parlementaire, est pour sa part poursuivie pour complicité et recel de détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux.
L’ancien suppléant de François Fillon à l’Assemblée nationale, Marc Joulaud, est quant à lui jugé pour détournement de fonds publics.
L’affaire a éclaté via le Canard enchaîné en pleine campagne présidentielle en janvier 2017, à un moment où les sondages promettaient la victoire à François Fillon.
RETRAIT DE LA VIE POLITIQUE
Décidé à maintenir sa candidature en dépit de sa mise en examen, le champion des Républicains a finalement échoué à la troisième place du premier tour, avec 20,01% des voix.
Les enquêteurs ont évalué à un million d’euros environ les sommes perçues par Penelope Fillon, du début du milieu des années 1980 à 2013, pour des emplois supposément occupés à l’Assemblée nationale comme assistante parlementaire et à La Revue des deux mondes en qualité de « conseillère littéraire ».
Partie civile dans ce dossier, l’Assemblée nationale réclamera à l’audience la somme de 1.081.219,51 euros de dommages et intérêts, a précisé à Reuters l’avocat de l’institution.
Le 30 janvier dernier sur France 2, François Fillon avait pris la défense de son épouse.
« Elle était ma première et plus importante collaboratrice », a-t-il déclaré dans l’émission « Vous avez la parole », ajoutant que l’emploi de Penelope Fillon « n’était pas fictif » et que « les preuves seront apportées durant le procès ».
Ce dossier concerne également des emplois attribués aux enfants du couple, Charles et Marie – lesquels n’ont toutefois pas été poursuivis.
Retiré de la vie politique, François Fillon exerce désormais comme associé au sein de la société de gestion et d’investissements Tikehau Capital.
Les avocats de François Fillon n’étaient pas disponibles dans l’immédiat pour répondre aux questions de Reuters.
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