Les candidats à la présidence du CIO dévoilent leurs projets aux priorités variées
LAUSANNE, Suisse (Reuters) – Les sept candidats à la présidence du Comité international olympique (CIO) ont dévoilé jeudi leurs projets et leur vision des Jeux olympiques lors d’une brève présentation aux membres de l’instance à moins de deux mois de l’élection.
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De Jeux olympiques organisés simultanément sur les cinq continents à la nécessité d’une rapide transformation numérique pour rester dans l’air du temps, les candidats ont montré leurs différentes priorités au cours d’un grand oral de 15 minutes chacun devant la centaine de membres du CIO réunis à huis clos.
Les membres, qui n’ont pas été autorisés à poser des questions jeudi, éliront un nouveau président pour un mandat de huit ans lors de la 144e session de l’instance, du 18 au 21 mars en Grèce. Le candidat élu succédera à l’Allemand Thomas Bach.
« Les Jeux olympiques se dérouleront sur les cinq continents en même temps », a déclaré Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique et candidat à la présidence, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de sa présentation. « Pour offrir un plus grand potentiel aux diffuseurs et des opportunités commerciales. »
Le patron de World Athletics et ancien champion olympique Sebastian Coe, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) David Lappartient, le multimillionnaire et nouveau membre du CIO Johan Eliasch, la ministre des Sports zimbabwéenne Kirsty Coventry, le vice-président de l’instance Juan Antonio Samaranch – fils de l’ancien président du CIO du même nom – et le Prince Feisal Al Hussein de Jordanie sont les six autres candidats.
« Je me suis senti très bien dans la salle. C’est à eux (les membres) de décider si j’ai touché les bonnes fibres », a déclaré Juan Antonio Samaranch, favorable à un nouveau système de candidature pour les villes.
Alors que David Lappartient a déclaré qu’il aimerait que les Jeux soient organisés par une nation africaine, le Prince Feisal a souhaité le retour de la boxe dans le programme des Jeux de Los Angeles 2028 après que la fédération internationale (IBA) a été privée de sa reconnaissance par le CIO en raison de problèmes de gouvernance.
PAS DE FAVORI
Il est difficile de prédire l’issue du vote en l’absence d’un grand favori, contrairement à ce qui s’était passé il y a 12 ans lorsque le président sortant Thomas Bach avait été élu pour la première fois.
Los Angeles accueillera les Jeux d’été de 2028 et Brisbane ceux de 2032.
Les finances du CIO sont solides, avec 7,3 milliards de dollars de revenus déjà assurés pour la période 2025-2028 et 6,2 milliards de dollars pour 2029-2032, mais trois de ses principaux sponsors – Toyota, Bridgestone et Panasonic – ont mis fin à leurs partenariats en 2024.
Plusieurs candidats ont évoqué la nécessité de revoir la structure commerciale de l’organisation olympique.
« Je me présente parce que je crois que j’ai fait mes preuves et que j’ai l’expérience nécessaire », a déclaré l’homme d’affaires Johan Eliasch. « Je sais ce qu’il faut faire pour diriger et impulser le changement. Il ne s’agit pas d’un concours de popularité. »
Kirsty Coventry, seule femme et seule Africaine parmi les candidats à la présidence, a déclaré qu’elle ne bénéficiait d’aucun traitement de faveur ni d’aucun soutien de la part du président Thomas Bach, ancien champion olympique d’escrime, alors qu’elle est depuis longtemps considérée comme son choix préféré.
« En tant qu’athlètes, nous partageons beaucoup d’idées et de philosophies. Je suis convaincue qu’il est très équitable envers tous les candidats », a-t-elle dit.
(Rédigé par Karolos Grohmann, version française Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)