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Le patrimoine culturel de l’Est en vedette au musée national

La deuxième édition  Festival international du Mbôl  tenue du 04 au 06 Août à Yaoundé a  présenté les spécificités de la cuisine de cette région en mettant l’emphase sur  l’urgence de sauvegarder ce savoir-faire ancestrale traditionnelle.

 

L’esplanade de l’ancien palais présidentiel s’est vue décoré   de parures en provenance de L’Est Cameroun. Exposants et visiteurs ont été servi durant les trois jours qu’ont duré cette kermesse culinaire. La thématique : savoir-faire culinaire et économie locale plantait déjà le décor de ce moment de partage et de communion autour du riche patrimoine de ce peuple de  la foret.

Historique du projet

Selon Rolande AGONG ; présidente  du comité d’organisation; le déclic est venu d’un constat. Le besoin permanent de consommer plus régulièrement les spécialités culinaires du terroir. De plus  sur les moteurs de recherche, l’information sur les spécialités culinaires de la région de l’Est est  très pauvre. D’où urgence de faire quelque chose  pour aider la région a se  réconcilier avec ses enfants disperser dans le monde.  Le choix s’est donc  posé sur le Mbôl pare ce qu’il incarne  un art de vivre.

 

Polémique inutile sur le  choix du site du  festival

Le festival du Mbôl, bien que déployé en grandeur nature à Yaoundé aménage depuis sa première édition des points de dégustation dans d’autres villes du pays et même de la diaspora. A cette date, le festival du Mbôl a des points focaux responsables des rencontres gastronomiques à Bertoua, Maroua, Ngaoundéré, Doumé, Nguelemendouka, Anguéngué, Douala, Kribi, Bafoussam, Sangmélima, Foumban, Paris, Marseille, Dresde. « Vous savez mieux que moi qu’un patrimoine culinaire ne saurait être l’apanage de ses propres populations. Si nous devons construire un label autour de notre patrimoine culinaire, il est impérieux de le promouvoir partout.»  Nous a confié Rolande AGONG.  Le Mbôl et les autres saveurs de la Région de l’Est animent  bien les palais de ses filles et ses fils. Pourquoi ne pas le partager avec les autres ? Connu pour la diversité et la richesse de sa cuisine ; le Cameroun  peut compter sur le tourisme culinaire pour l’atteinte de son émergence à l’horizon 2035.

 

Les innovations de la deuxième édition

Avec pour slogan « Mangez ; mangeons;  c’est la région de l’Est qui invite ! »Le festival est passé d’une seule journée à trois. Le choix du comité d’organisation de  déplacer le village  de la chambre d’agriculture pour le musée national est symbolique. De  plus cette année les visiteurs ont eu droit à la fois aux jeux de société et aux jeux patrimoniaux . Des séquences de soir au village ont tenu en haleine les noctambules.  A la question de savoir si ce  festival veut jouer le rôle de transmission des savoirs culinaires ? la présidente du comité d’organisation répond : « Nos populations se transforment par le quotidien du monde industriel. Notre festival cherche à resserrer les liens à tous les niveaux où cela peut encore être possible. Les peuples qui mangent ensemble se partagent sans doute d’autres valeurs comme l’unité, l’amour et l’espérance. Nous nous engouffrons quelque peu. Le festival cherche donc à fédérer toutes les générations. Il offre bien sûr l’opportunité à la jeune génération de voir « glisser » quelques secrets de cette cuisine de certains mets, à l’exemple du Mbôl, qui vont souvent jusqu’à revêtir une dimension mystico-spirituelle. » La Région de l’Est  n’est donc pas que  réputée pour  sa pharmacopée ou sa musique incarnée par des artistes tels que : le Patengué, Super Tempo, Georgette Adjié, Roméo Ntoullo, Carin Bakoussé ou le très en vue Elvis Duvin, c’est également son savoir-faire culinaire décliné dans ses ingénieuses variétés de « Mbôl », son succulent  « Koko », son délicieux « Apossa », son surprenant « Kwanindong », son riche « Menkieli », son goûteux « Fiad », son magistral « Nôko souka », son surprenant « siglisigli » de sissongo pour ne citer que ces spécialités-là.

Thierry EDJEGUE

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