L’alerte rouge maintenue jusqu’à lundi soir à Mayotte
PARIS (Reuters) – L’alerte rouge cyclonique sera maintenue jusqu’à lundi soir dans le département français de Mayotte, en raison d’un risque toujours important d’inondations après le passage de la tempête tropicale Dikeledi au sud de l’archipel de l’océan Indien, a déclaré dimanche le préfet de Mayotte.
Aucune victime n’est à déplorer à ce stade, a dit François-Xavier Bieuville sur la chaîne Mayotte La 1ère, mais le territoire reste « très fragilisé » un mois après le passage du cyclone Chido, qui a fait 39 morts, des milliers de blessés et détruit de nombreuses habitations.
Dikeledi, un cyclone qui a traversé le nord de Madagascar avant d’être rétrogradé en tempête tropicale, et qui se dirigeait dimanche vers la côte mozambicaine, a entraîné des pluies torrentielles et des inondations sur le département français, où l’alerte rouge a été déclenchée dès samedi soir, la préfecture invitant les habitants à se confiner chez eux.
Pour accélérer la reconstruction de l’archipel, un premier texte de loi d’urgence, qui sera examiné lundi en commission à l’Assemblée nationale, « vise à écraser toutes les procédures, toutes les règles pour aller beaucoup plus vite dans l’aide aux communes, au monde économique et agricole », a déclaré le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, sur le plateau de BFM TV.
« On reprend ce qui avait été mis en oeuvre pour la reconstruction de Notre-Dame », a-t-il expliqué.
Une deuxième loi pour répondre aux questions de sécurité, d’immigration, de développement économique et d’éducation, sera présentée dans quelques semaines, a ajouté le ministre, qui a réaffirmé souhaiter « restreindre l’accès au droit du sol » sans aller jusqu’à le supprimer, ce qui serait anticonstitutionnel.
« Il faut agir sans tabou et j’espère avec le consensus le plus général. Les Mahorais (…) souhaitent vraiment qu’on agisse concrètement, rapidement (…) sur le dossier de l’immigration et de l’habitat illégal », a-t-il dit.
(Jean-Stéphane Brosse)