La politique allemande et le pétrole en soutien aux actions
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIWall Street est attendue en ordre dispersé mais les Bourses européennes progressent à mi-séance lundi, les résultats des élections fédérales allemandes et l’absence de nouvelle mauvaise surprise sur le dossier Evergrande rassurant les investisseurs tandis que la hausse ininterrompue des cours du pétrole fait monter les valeurs de l’énergie.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une hausse de 0,28% pour le Dow Jones et de 0,03% pour le Standard & Poor’s 500 mais une baisse de 0,32% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,43% à 6.667,29 points vers 10h40 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,21% et à Francfort, le Dax avance de 0,59%.
L’indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,4%, le FTSEurofirst 300 de 0,15% et le Stoxx 600 de 0,06%.
Au lendemain de sa courte victoire aux élections législatives en Allemagne, le Parti social-démocrate allemand (SPD) entame les discussions avec les Verts les libéraux-démocrates du FDP pour tenter de former une majorité viable, mais les tractations pourraient durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Sans attendre, les marchés saluent le fait que l’hypothèse d’un gouvernement de gauche associant le SPD, les Verts et Die Linke soit totalement écartée.
« L’un des résultats importants de ces élections, c’est que le scénario risqué d’une coalition ‘rouge-vert-rouge’ ne réunisse pas une majorité. Une telle issue se serait traduite par une incertitude élevée sur les marchés », explique Marco Willner, responsable de la stratégie d’investissement de NN Investment Partners.
Les investisseurs restent parallèlement à l’affût des nouvelles concernant Evergrande mais ont trouvé de quoi se rassurer provisoirement dans les nouvelles injections de liquidités réalisées par la banque centrale pour limiter les tensions dans le système bancaire.
PÉTROLE
Troisième soutien pour les actions: la poursuite de la remontée des cours du pétrole, pour la cinquième séance d’affilée, les tensions sur l’offre se conjuguant aux signes de reprise de la demande mondiale.
Le Brent gagne 1,47% à 79,24 dollars le baril après avoir atteint 79,52, son plus haut niveau depuis octobre 2018, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,43% à 75,04 dollars.
La banque américaine Goldman Sachs a relevé sa prévision de prix du Brent pour la fin de l’année à 90 dollars, soit dix dollars de plus qu’auparavant.
VALEURS EN EUROPE
Cette hausse profite logiquement au secteur européen du pétrole et du gaz, dont l’indice Stoxx s’adjuge 2,42%, au plus haut depuis la mi-mars. À Paris, TotalEnergies gagne 3,01%, Vallourec 5,16%, TechnipFMC 5,17%.
En tête du Stoxx 600, Rolls-Royce (+10,19%) bénéficie à la fois du relèvement de l’objectif de cours de Morgan Stanley, de l’obtention d’un contrat de motorisation de la flotte de bombardier B52 de l’armée de l’air américaine ainsi que d’une information de presse évoquant un accord pour la cession de la filiale ITP Aero pour 1,5 milliard de livres.
Le groupe immobilier allemand Vonovia prend 3,86%, les résultats nationaux des scrutins de dimanche l’emportant sur la victoire, lors d’un référendum local à Berlin, des partisans d’expropriations de logements pour limiter la hausse des loyers.
A la baisse, Plastic Omnium abandonne 1,11% après avoir réduit ses prévisions de résultats annuels en raison de l’impact de la pénurie de semi-conducteurs sur la production automobile mondiale.
TAUX
Sur le marché obligataire, l’issue des législatives allemandes n’a que brièvement soulagé les investisseurs et les rendements sont vite repartis à la hausse, rattrapés par la perspective d’un resserrement des politiques monétaires.
Celui du Bund allemand à dix ans, revenu à -0,242% en début de séance, gagne ainsi près deux points de base désormais à -0,209%, au plus haut depuis le 6 juillet. Son équivalent français est au plus haut depuis le 1er juillet à 0,143%.
Le dix ans américain progresse plus nettement encore à 1,4871%, là encore un pic de trois mois, poursuivant sur sa lancée de la semaine dernière (+9 points de base en cinq séances).
CHANGES
La hausse des rendements des Treasuries profite une nouvelle fois au dollar, qui s’apprécie face aux autres grandes devises (+0,07%) alors qu’il cédait du terrain en début de journée.
Ce rebond ramène l’euro autour de 1,17 dollar contre plus de 1,1725 en début de journée.
(Édité par Blandine Hénault)