La CGT menace sur les retraites, l’exécutif tempère
La CGT a menacé mercredi de claquer la porte de la conférence du financement du système des retraites en l’absence de réponses du gouvernement à ses propositions, une mise en garde « regrettée » par l’exécutif qui ne l’a toutefois pas jugée « surprenante ».
Promise par le Premier ministre Edouard Philippe, cette conférence du financement a démarré mardi ses travaux en présence des organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa) et patronales (Medef, CPME, U2P, FNSEA).
Au lendemain de cette première rencontre au cours de laquelle elle a présenté son « contre-projet », la CGT a indiqué qu’elle attendait « désormais une prise en compte de ses propositions » par le gouvernement.
« En l’absence de réponse, elle posera dès la semaine prochaine à ses instances dirigeantes, la question de la pertinence de maintenir sa présence à une conférence qui n’aurait dès lors comme seul objectif que de discuter autour d’un déficit budgétaire créé de toutes pièces », indique la centrale de Philippe Martinez dans un communiqué.
Interrogée à ce sujet à l’issue du compte rendu du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a rappelé la position de l’exécutif selon laquelle « plus il y avait d’acteurs autour de la table plus nous pouvions travailler de manière sereine ».
« Nous regrettons donc la décision de la CGT mais nous considérons qu’elle n’est pas vraiment surprenante compte tenu de l’opposition de principe qu’a eu cette organisation syndicale à la réforme des retraites », a-t-elle dit à la presse à l’Elysée.
« Les autres organisations syndicales et patronales sont toujours autour de la table des négociations, nous devons avec sérénité continuer le travail », a-t-elle ajouté.
Cette conférence doit permettre de trouver d’ici fin avril des alternatives à la mise en place d’un âge pivot à 64 ans – alternatives à même de garantir l’équilibre financier du système des retraites en 2027.
Parallèlement, le projet de réforme des retraites, qui prévoit de fusionner les 42 régimes de retraite existants en un seul « par points », est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale pour une adoption définitive que l’exécutif espère avant l’été.
Un objectif rendu compliqué par les plus de 42.000 amendements déposés par l’opposition qui dénonce depuis des semaines le flou qui entoure selon elle cette réforme et demande des clarifications – pour l’heure en vain.
A la question de savoir si le gouvernement pourrait recourir au 49-3 pour adopter sans vote sa réforme, Sibeth Ndiaye a estimé qu’il était « trop tôt aujourd’hui pour dire ce qu’il en sera à la fin » tout en insistant sur la volonté du gouvernement de « s’inscrire à travers ce débat systématiquement dans la discussion ».
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