Italie: Le Sénégalais Ousseynou Sy condamné à 24 ans de prison pour terrorisme
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICI24 ans d’emprisonnement fermes pour terrorisme. La Cour d’assise de Milan réunie mercredi a eu la main dure pour Ousseynou Sy, citoyen italien d’origine sénégalaise agé de 47 ans, avait arrêté et mis le feu sur l’autobus qu’il conduisait ayant à son bord 51 élèves du collège Vailati de Crema, alors que ceux-ci se rendaient au gymnase situé à coté de ‘aéroport de Milan-Linate.
«Au nom de smorts en Méditerranée»
Pour les juges, Sy avait voulu faire un massacre: «Je veux mettre fin à mes jours, personne ne vous sauvera, les noirs doivent arrêter de mourir en Méditerranée». Ainsi serait exprimé le chauffeur de bus sénégalais devant des enfants et leurs encadreurs tétanisés, ce jour là, selon un document audio diffusé par la police italienne.
40 minutes d eterreur pour les enfants
Ousseynou Sy, chauffeur était en service l’Autoguidovie de Crème. Alors que le bus s’était improvisément immobilisé au mileu de la route, certains élèves ayant immaginé ce qui se tramait, avaient averti leurs parents grace au téléphone portable et, en retour, ces derniers avaient envoyé l’alarme à la gendarmerie et à la police. Informés, les agents des forces de l’ordre avaient immédiatement mis en place des points de contrôle en cours sur les diffenrents axes routiers du coins. Finalement, Ousseynou Sy avait été intercepté par trois patrouilles de carabiniers sur la route provinciale 415, qui relie Pantigliate à San Donato Milanese, dans la province de Milan. Il ne s’était pas arrêté en voyant les patrouilles à ses trousses et avait percuté un véhicule et deux piétons, (heureusement) «sans les blesser».
Une fois bloqué, l’homme était descendu de l’autobus avec un briquet à la main et avait mis le feu au véhicule, qu’il avait auparavant saupoudré avec le contenu des deux réservoirs d’essence qu’il avait apportés à bord, menaçant un carabinier de faire exploser le réservoir qu’il tenait. Pendant ce temps, les autres soldats tentaient de briser les vitres et la porte arrière du bus, réussissant à en extirper tous les passagers avant que le véhicule ne fut enveloppé de flammes. Mais, personne ne fut blessé,selon les forces de sécurité. Cependant, presque tous les 51 enfants et 2 adultes (des enseignants également présents dans le bus) avaient été amenés à l’hôpital, à cause de l’intoxication causée par la fumée pendant l’opération de sauvetage et l’incendie qui s’en était suivi. Le tout pour une durée d’environ 40 minutes, que la justice a décrit comme un moment de terreur pour les gamins dont le pays tout entier a salué la bravoure.
Deux d’entre eux (d’origine étrangère) ayant activé l’alerte et considérés comme des héros, ont reçu la nationalité italienne à titre exceptionnelle, et ont même été reçus par les joueurs de l’équipe nationale d’Italie de football.
Examen psychiatrique
La cour d’assises de Milan a accepté les thèses des procureurs Luca Poniz et Alberto Nobili qui, lors des audiences précédentes, ont requalifié l’hypothèse de l’enlèvement pour enlèvement à des fins terroristes. La Cour, présidée par Ilio Mannucci Pacini, a reconnu à Sy des circonstances atténuantes génériques et l’a banni des charges publiques.Lui qui était connu de la police pour avoir été dénoncé pour violence conjugale et harcelement par des femmes. Les juges ont également reconnu une indemnité provisoire de 25 mille d’euros pour chacun des garçons qui avaient intenté une action civile par l’intermédiaire de leurs parents, qui ont reçu une indemnité de 3 milliers d’euros chacun. Sy a assisté impassiblement à la lecture de la sentence de condamnation. Selon les psychiatres Renato Ariatti et Franco Martelli, qui ont rédigé le rapport demandé par la cour d’assises de Milan pour vérifier sa «capacité à comprendre et à vouloir pour le moment des faits, l’homme n’est pas affecté par «vice d’esprit et d’infirmité».
Défense
«Si j’avais mis le feu, personne ne serait sortie vivant de cette voiture», a déclaré Sy à l’ouverture de l’audience, à travers une déclaration spontanée. «Les garçons ont témoigné en enseignant des choses terribles – a ajouté Sy – mais ils ne l’ont fait que deux semaines après les événements». Le chauffeur a dit avoir été traité « avec tous les préjugés qui existent pour les noirs, pour les différents ». «Si vous voulez me condamner, allez-y, mais souvenez-vous que mon geste ne visait qu’à sauver des vies. Je ne pouvais plus voir les horreurs chaque jour», a-t-il dit, liant son geste à la douleur ressentie par les migrants décédés en mer. «Je demande justice pour toutes les familles qui ont vu des proches mourir devant nos côtes entre 2018 et 2019. Parce que la justice n’est pas à sens unique». Sy a déclaré en conclusion que ce n’était «qu’un geste de démonstration» et qu’il n’allait pas vraiment blesser les passagers du bus. Pour faire ses déclarations spontanées, Sy a laissé tomber son masque noir de son visage, avec les mots «Afrique ne mourra jamais».
Jean Claude Mbédé Fouda à Milan