Royaume-Uni: L’aéroport de Heathrow fermé après un incendie, le trafic mondial perturbé
(Reuters) – L’aéroport britannique de Heathrow, le plus fréquenté en Europe, est fermé toute la journée ce vendredi à cause d’une coupure de courant provoquée par un incendie survenu dans une sous-station électrique située à proximité.
Cet incident affecte les horaires des vols dans le monde entier, même si l’incendie semble désormais maîtrisé, d’après les sapeurs-pompiers de Londres, qui ont dit vouloir tout de même rester sur place.
« Nos enquêteurs en charge des incendies commenceront leur enquête et nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires pour minimiser les perturbations et soutenir la communauté », écrit sur le réseau social X la London Fire Brigade (LFB), la brigade des sapeurs-pompiers de Londres.
Quelque 70 pompiers ont été mobilisés contre cet incendie, qui a également mis hors service le système d’alimentation de secours de la région.
D’immenses flammes orange et des panaches de fumée noire ont été aperçus dans le ciel pendant la nuit, avant que les pompiers assurent avoir maîtrisé l’incendie. Au petit matin, les routes autour de l’aéroport étaient quasiment désertes, à l’exception de quelques passagers repartant avec leurs bagages.
L’origine de l’incendie n’a pas été établie pour l’heure.
L’aéroport de Heathrow devait accueillir ce vendredi jusqu’à 291.000 passagers.
« Pour maintenir la sécurité de nos passagers et collègues, Heathrow sera fermé jusqu’à 23h59 le 21 mars », a écrit l’aéroport londonien sur X, conseillant aux passagers de ne pas s’y rendre.
Des maisons et des petits commerces sont également privés d’électricité dans la zone.
« Les pompiers ont mis 29 personnes à l’abri (…) et, par précaution, un cordon de 200 mètres a été établi, avec environ 150 personnes évacuées », a rapporté la brigade des pompiers.
Dans une interview accordée vendredi à Sky News, le ministre britannique de l’Energie, Ed Miliband, a jugé que l’incendie de Heathrow était « catastrophique ».
« Il existe des mécanismes de secours en place, mais compte tenu de l’ampleur de cet incendie, les mécanismes de secours semblent également avoir été affectés », a-t-il ajouté.
« Il y avait un générateur de secours, mais il a également été touché par l’incendie, ce qui donne une idée du caractère inhabituel et sans précédent de la situation », a-t-il poursuivi.
Il a souligné que le gestionnaire de réseau de transport britannique, la National Grid, travaillait à rétablir l’électricité en utilisant un autre système de secours et que le gouvernement avait à coeur de déterminer les causes de l’incendie, tout en tirant des leçons pour l’avenir sur les infrastructures britanniques.
ANNULATIONS EN SERIE
L’incendie, qui a été déclaré peu après 23 heures jeudi heure locale (23h00 GMT), a forcé de nombreux avions à se dérouter vers d’autres aéroports au Royaume-Uni et en Europe tandis que d’autres ont tout simplement fait demi-tour.
Selon une porte-parole d’Air France, la compagnie aérienne française a pour le moment annulé huit vols aller-retour à destination et en provenance de l’aéroport de Heathrow. Sa consoeur néerlandaise KLM a dit avoir annulé trois vols.
United Airlines a indiqué que sept de ses vols avaient été déroutés ou fait demi-tour et que tous ses vols prévus pour l’aéroport de Heathrow vendredi étaient annulés.
British Airways, qui avait 341 vols prévus à l’atterrissage vendredi à Heathrow, a conseillé à ses clients de ne pas se rendre à l’aéroport jusqu’à nouvel ordre.
En Bourse, les titres des compagnies aériennes européennes reculaient nettement vendredi face aux perturbations importantes du trafic.
A la Bourse de Londres, IAG, la maison mère de British Airways, reculait de 2,54%, EasyJet de 1,59% et Wizz Air de 0,95%. Ryanair perdait 2,52% à Dublin.
A Francfort, Lufthansa abandonnait 1,94%, tandis qu’à Paris, Air France-KLM était en repli de 1,96%. le compartiment du transport et loisirs perdait 1,78% contre un repli de 0,61% au même moment pour l’indice paneuropéen Stoxx 600.
(Angela Christy, Jamie Freed; avec la contribution de Sarah Young et Gnaneshwar Rajan à Bangalore, version française Jean Terzian et Blandine Hénault et Claude Chendjou, édité par)
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