Valérie Pécresse promet une « nouvelle France » à ses partisans
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIValérie Pécresse, la candidate des Républicains (LR) à l’élection présidentielle, a déclaré dimanche vouloir construire une « nouvelle France » en cas de victoire le 24 avril prochain, lors de son premier grand meeting depuis sa victoire à la primaire de son camp en décembre.
« Je veux porter un nouvel espoir, celui d’une nouvelle France que nous devons reconstruire ensemble », a-t-elle dit devant plusieurs milliers de personnes rassemblées au Zénith de Paris.
« La France des cathédrales, la France des satellites, la France de Péguy et de Marie Curie, la France qui s’assume et se réinvente, la voilà, ma France », a-t-elle détaillé dans un discours de plus d’une heure, durant lequel elle a égrené ses propositions sur différents sujets, de la laïcité au pouvoir d’achat en passant par l’immigration, l’écologie, la défense ou la politique familiale.
« Il est temps d’avoir une gaulliste à l’Elysée », a-t-elle dit après avoir prôné « une nouvelle organisation pour la sécurité européenne de l’Atlantique à l’Oural ».
Valérie Pécresse a également critiqué le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron, lui reprochant entre autres d’avoir « cédé à la repentance en reprochant à la France un crime contre l’humanité qu’elle n’a pas commis », en référence à la guerre d’Algérie.
Elle a plaidé pour « un pacte de réconciliation française qui apaise les colères » et dénoncé les mouvements « wokistes », estimant que « le wokisme (…), c’est le contraire de la République ».
Evoquant la politique étrangère, la candidate de LR a déclaré ne pas se résoudre « à voir la France humiliée en Australie, au Mali et en Russie ».
A propos de la crise ukrainienne, elle a déclaré qu' »aux Russes, il faut parler avec fermeté: en cas d’attaque, ils s’exposeraient à des représailles économiques drastiques; aux Ukrainiens, il faut parler avec franchise et leur dire que l’adhésion à l’Otan n’est pas à l’ordre du jour. »
Donnée au coude à coude avec Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national (RN), et l’autre candidat d’extrême droite Eric Zemmour dans plusieurs sondages récents, Valérie Pécresse a dû faire face ces derniers jours au ralliement de plusieurs figures de son camp à Emmanuel Macron, qui n’a pas encore officialisé sa candidature à un second mandat.
Parmi ces défections figurent celles du député Eric Woerth, ex-ministre de Nicolas Sarkozy et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, de Natacha Bouchart, la maire de Calais (Pas-de-Calais), ou encore de l’ancienne secrétaire d’Etat Nora Berra, qui avait déjà quitté LR.
Valérie Pécresse s’est entretenue vendredi avec l’ex-président Nicolas Sarkozy, qui lui a donné des « conseils » mais n’a pour l’instant exprimé publiquement aucun soutien.
Selon la dernière mesure en date du sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio, Valérie Pécresse et Eric Zemmour, candidat de « Reconquête », seraient désormais dans un mouchoir de poche dans les intentions de vote pour le premier tour : 15% pour la première (qui est 3e), 14,5% pour le second (4e).
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Tangi Salaün)