Emmanuel Macron fustige les discours politiques « séditieux » et « coupables » en France
Emmanuel Macron a dénoncé les discours politiques « séditieux » et « coupables » en France qui légitiment selon lui la violence en assimilant le régime à « une dictature ».
Un message adressé implicitement à La France insoumise, notamment, dont l’ex-porte-parole Raquel Garrido a pu établir, sur Twitter, des parallèles entre le climat social en France et la situation au Venezuela ou relayer récemment un tweet appelant à la décapitation d’Emmanuel Macron.
« Celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui avec cynisme quelquefois l’encouragent, ou ceux qui taisent tout reproche qu’il faut avoir, oublient une chose très simple: nous sommes une démocratie », a déclaré jeudi soir le chef de l’Etat à trois médias – Le Monde, Radio J, Le Figaro – dans l’avion qui le ramenait d’Israël.
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« Aujourd’hui s’est installé dans notre société, et de manière séditieuse par des discours politiques extraordinairement coupables, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’il y a une forme de dictature qui s’est installée », a-t-il poursuivi.
Avant de lancer : « Mais allez en dictature! Une dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois, une dictature c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France, c’est cela, essayez la dictature et vous verrez. La dictature, elle justifie la haine, la dictature, elle justifie la violence pour en sortir. »
Jean-Luc Mélenchon, chef de la file de La France insoumise, a répliqué qu’Emmanuel Macron nourrissait, par ses propos et son indifférence présumée à l’égard des Français, un climat de violence.
« Il contribue lui-même à tendre inutilement les relations politiques et sociales dans le pays. Le seul responsable de toute la violence, c’est lui », a-t-il dit à des journalistes.
« Il l’a créée par un projet de réforme qui est sans objet, parce qu’il est resté indifférent à l’impact économique sur le pays, à la souffrance des gens, qu’il l’a prolongée de manière extrêmement arrogante », a-t-il ajouté à propos de la réforme du système des retraites.
« Je lui demande de réfléchir et de bien considérer où il se trouve. C’est la France, c’est un pays de tradition polémique et querelleuse, nous sommes comme ça. Alors s’il veut gouverner un autre pays, il n’a qu’à y aller et faire candidat là-bas! », a lâché Jean-Luc Mélenchon.
Pour l’ancienne ministre socialiste Ségolène Royal, limogée ce vendredi de ses fonctions d’ambassadrice des Pôles, Emmanuel Macron a imposé « un régime autoritaire ».
« Un pouvoir qui n’écoute pas, qui n’en fait qu’à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir », a-t-elle dit sur BFM TV, en marge d’un déplacement à Marseille.
« Je crois que ses mots sont excessifs, il faut vraiment qu’il reprenne son sang-froid, parce que dans une démocratie on peut réformer sans brutaliser », a-t-elle estimé à propos des déclarations du président.
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