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Église et discrimination: le témoignage du pasteur Alain-Georges Nouga

Alain Georges Nouga est pasteur de l’Église protestante unie de France (EPUDF) à Niort dans les Deux Sèvres. Il a été l’objet du racisme dans sa paroisse.

Alain-Georges Nouga est pasteur d’une église réformée dans l’ouest de la France. D’origine camerounaise, lui et sa famille ont vécu divers types de discrimination, à tel point que ses enfants ne voulaient plus aller au culte pour ne plus y subir les regards – ou les absences de regard – qu’ils y croisaient.
Il n’avait jamais entendu le terme de «wokisme», mais s’y retrouve pleinement. «Quand nous allons à l’Église, l’objectif est d’être sensibilisé aux questions qui importent au Christ jusqu’à être transformé. La rencontre avec le Christ nous transforme de l’intérieur: si rien ne bouge dans ma vie, alors ce n’est que du théâtre! –»
C’est pourquoi, quand il était pasteur à Briançon, dans les Alpes, il a fait du bénévolat pour une association accueillant des migrants. «Certains marchaient pieds nus dans la neige pour franchir les cols et ont dû être amputés des membres!» se souvient-il.
Il y avait des Ivoiriens, des Nigérians, des Congolais, des Syriens, des Afghans, etc. Il se souvient particulièrement de cette femme enceinte brésilienne en couple avec un Érythréen. «Ils trouvaient bizarre qu’un pasteur vienne s’impliquer pour laver les toilettes et servir des repas.» Voilà ce qu’est, pour lui, le «wokisme». «Tout être humain, face à sa propre finitude, se rend compte qu’il doit être sensibilisé aux questions de vulnérabilité.»

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