Brésil: L’Amazonie a subi en juin son plus grand nombre d’incendies depuis 2007
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIBRASILIA (Reuters) – La forêt amazonienne brésilienne a subi en juin son plus grand nombre d’incendies depuis 14 ans, selon des données gouvernementales publiées jeudi, la sécheresse qui sévit dans la région risquant d’intensifier les feux dans les mois à venir.
L’Institut national de recherche spatiale du Brésil (INPE) a enregistré en juin 2.308 points chauds dans la partie brésilienne de l’Amazonie, soit une augmentation de 2,7% par rapport au même mois de l’année précédente, quand les incendies avaient atteint leur niveau le plus élevé en 13 ans.
Bien que le nombre d’incendies en juin ne représente qu’une fraction de ceux observés en août et septembre, au plus fort de la saison sèche, les défenseurs de l’environnement craignent que ce soit un signe du pire à venir.
« Avec un nombre élevé d’incendies déjà au début de l’été amazonien, lorsqu’il y a naturellement une baisse des pluies en Amazonie, ce nombre va probablement augmenter », a dit l’organisation non gouvernementale Greenpeace Brésil dans un communiqué.
Les scientifiques préviennent que le temps sec le long de la frange surnommée « l’arc de déforestation » de l’Amazonie et dans les zones humides de la région du Pantanal pourrait aggraver la saison des incendies. Selon le ministère des Mines et de l’Energie, les centrales hydroélectriques brésiliennes ont enregistré les plus faibles apports d’eau depuis 91 ans.
Les feux de forêt en Amazonie sont la plupart du temps causés par l’homme, les incendies d’origine naturelle étant extrêmement rares.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a interdit la semaine dernière la plupart des feux de plein air pendant 120 jours par mesure de précaution et a déployé l’armée. Ces mesures, déjà mises en œuvre en 2019 et 2020, n’ont pas suffi à réduire la déforestation et les incendies.
(Reportage Jake Spring; version française Diana Mandiá, édité par Sophie Louet)