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Bernard Preynat est un « pervers sexuel », selon l’expert psychiatre

Au deuxième jour du procès de Bernard Preynat, ancien prêtre du diocèse de Lyon poursuivi pour atteintes sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans, l’expert psychiatre a brossé mercredi le portrait d' »un pervers sexuel ».

« C’est une affaire hors norme », a annoncé en introduction le professeur Michel Debout, qui l’a examiné à plusieurs reprises. Il a décrit « un pervers sexuel, c’est-à-dire quelqu’un qui n’accède pas à la souffrance de l’autre, qui est dans le déni de la souffrance des enfants ». Le psychiatre a expliqué cette tendance pédophile par « une sexualité de type infantile ».

« M. Preynat n’est pas arrivé à la maturité sexuelle », a-t-il expliqué, en avançant l’explication des relations avec sa mère, personne « peu affective et charnelle qui était une image menaçante pour lui ». « C’est une image qui l’a marqué, il avait la crainte de sa mère », a dit l’expert.

Le professeur Debout a expliqué aussi que le choix de la prêtrise était certainement lié à ses tendances pédophiles. « La prêtrise est une situation sociale qui permet d’éviter le problème de sa propre sexualité. Comme le mariage y est interdit, il n’y a pas à répondre des raisons d’un long célibat. Cela évite les questions. »

Il a évoqué aussi une forme de complicité de l’Eglise, qui a longtemps fermé les yeux sur les agissements de son prêtre, ce qui l’aurait en quelque sorte encouragé.

Bernard Preynat a effectivement pointé mercredi les complicités silencieuses de l’Eglise dans son parcours pédophile, à commencer par les propres atteintes dont il aurait été victime.

« J’ai été victime de faits abominables, pour la première fois dans la sacristie lorsque j’étais enfant de chœur, puis en colonie de la part d’un séminariste à l’époque du petit séminaire, puis ensuite de la part d’un prêtre de la sixième au quatrième au séminaire. »

DEMANDE DE PARDON

Bernard Preynat a raconté également que sa hiérarchie, informée par la rumeur de ses agissements, n’avait jamais cherché à en savoir plus. Il rapporte son entretien en 1990 avec le cardinal Albert Decourtray qui l’avait convoqué : « Quand je lui ai dit que c’était une longue histoire, il a fait un geste du bras pour que je n’en dise pas plus », se souvient-il.

« Au début des années 2000, convoqué cette fois-ci par le cardinal Billé, il ne m’a posé aucune question sur les faits, sur les agressions, il m’a juste demandé si les faits étaient prescrits et il m’a envoyé chez un avocat. A l’avocat, j’ai tout raconté et, à cette époque, les faits n’étaient pas prescrits. »

Convoqué ensuite, en 2010, par le cardinal Philippe Barbarin, pour la même affaire, il a reçu le même accueil. « Il ne m’a pas posé de questions particulières. Il m’a juste dit qu’il allait réfléchir pour savoir s’il allait me nommer curé ailleurs. Il m’a finalement nommé au Coteau. »

Après plusieurs heures de confrontations avec ses victimes, les dix dont les agressions ne sont pas prescrites et qui siègent sur les bancs des parties civiles, Bernard Preynat a évoqué les autres. « Toutes ces victimes, pour des faits prescrits, je les considère aussi comme des victimes et je leur adresse aussi ma demande de pardon. La prescription ne m’exonère pas de cette démarche », a-t-il répété.

Il a enfin évoqué deux cas de viols, également prescrits « commis sur des garçons plus âgés, de 13, 14, 15 ans », en assurant qu’à l’époque « il pensait qu’ils étaient consentants ».

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