A peine acquitté, Donald Trump repart à l’attaque
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.A peine acquitté par le Sénat américain, Donald Trump est reparti jeudi à l’attaque contre ses adversaires démocrates, qu’il a qualifiés de « malhonnêtes et corrompus », et ceux de ses ennemis qui invoquent leur foi religieuse pour le critiquer, ciblant Nancy Pelosi et Mitt Romney.
Catholique, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, à l’origine de la procédure d' »impeachment » qui s’est achevée mercredi par l’acquittement du président américain, a expliqué qu’elle n’éprouvait pas de haine à l’égard de Donald Trump mais qu’elle priait pour lui.
Quant au sénateur républicain, il a justifié sa décision de voter pour la destitution du président – le seul élu républicain à avoir fait ce choix – en invoquant sa foi mormone.
« Je n’aime pas que des gens utilisent leur foi pour justifier leurs mauvaises actions. Et je n’aime pas non plus les gens qui disent: ‘Je prie pour vous’ quand ils pensent le contraire », a réagi Donald Trump lors du National Prayer Breakfast (petit-déjeuner national de prière) organisé chaque année à Washington.
Tout sourire à son arrivée, le président américain a brandi les unes des journaux titrant sur son « acquittement ». Il a évité de croiser Nancy Pelosi, présente dans la salle.
Donald Trump a été ovationné avant de lancer : « Ils (les démocrates) ont fait tout leur possible pour nous détruire – et en faisant cela, ils ont fait beaucoup de mal à notre pays. Ils savent que ce qu’ils font est mauvais mais ils se placent eux même très loin de notre grand pays. »
« Comme tout le monde le sait, ma famille, notre grand pays et votre président ont été soumis à une terrible épreuve par certaines personnes très malhonnêtes et corrompues », a poursuivi le milliardaire new-yorkais.
Donald Trump avait été mis en accusation par la Chambre des représentants à majorité démocrate pour abus de pouvoir et entrave aux travaux du Congrès.
Il était accusé d’avoir fait pression sur son homologue ukrainien Volodimir Zelenski et conditionné le déblocage d’une aide militaire à l’ouverture par les autorités ukrainiennes d’enquêtes contre Joe Biden, son possible adversaire démocrate à l’élection présidentielle de novembre.
L’arithmétique du Sénat ne laissait aucun doute sur l’issue du procès en destitution puisque l’accusation devait réunir une majorité des deux tiers, soit 67 voix, pour obtenir la destitution du 45e président des Etats-Unis. Seul Mitt Romney, parmi les 53 sénateurs républicains, avait annoncé qu’il sanctionnerait le président en exercice.
La procédure d' »impeachment » a illustré la polarisation extrême de la classe politique et de la société américaines, exacerbée par le contexte d’une année électorale au terme de laquelle les démocrates espèrent prendre leur revanche sur Trump et le priver d’un second mandat à la Maison blanche.