Vers un second tour « serré » entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen
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A trois jours du premier tour de l’élection présidentielle en France, les sondages augurent d’un second tour « serré » entre les deux favoris à ce jour, le président sortant Emmanuel Macron et la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen, a confirmé jeudi Frédéric Dabi à Reuters.
Pour le directeur général opinion de l’Ifop, Marine Le Pen, qui a « adouci » son image aux fins d’une troisième candidature face à un Eric Zemmour incarnant présumément les excès de l’extrême droite, aborde le scrutin de dimanche forte d’une dynamique à même de réduire encore l’écart avec Emmanuel Macron.
A tel point que le scénario d’une pole position pour la fille du co-fondateur du Front national est désormais envisagé.
« On a une dynamique Marine Le Pen qui fait que l’écart s’est très fortement réduit. (…) Aujourd’hui, on peut peut-être parler d’une incertitude sur l’ordre d’arrivée au soir du premier tour, même si pour l’instant Emmanuel Macron est en première position », explique Frédéric Dabi.
Selon le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour Les Echos et Radio classique diffusé jeudi, Emmanuel Macron est crédité de 26% des intentions de vote devant Marine Le Pen (22%), Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, confirmant son embellie à 17%. La marge d’erreur de l’étude se situe entre +/- 1 et 2,2 points.
Se gaussant des craintes des investisseurs quant à sa possible élection, Marine Le Pen a déclaré jeudi sur RTL qu’elle appliquerait en cas de victoire un programme économique « sérieux », au profit des Français, non des « boursiers ».
« Marine Le Pen fait une bonne campagne et bénéficie d’une bonne image. (…) Elle préempte un thème qui écrase la campagne, le pouvoir d’achat », relève Frédéric Dabi.
PAS DE « LOGIQUE DE REMPART » CONTRE LE PEN
La candidate, qui tient jeudi soir un dernier meeting à Perpignan (Pyrénées-Orientales), une ville tenue par le RN, a fait valoir également jeudi une thématique enracinée du parti d’extrême droite, la lutte contre le fondamentalisme islamiste.
Sur RTL, elle a marqué sa volonté de sanctionner d’une amende le port du voile islamique dans l’espace public.
« Dans les vingt dernières années, ce voile a été utilisé par les islamistes comme un uniforme et comme une démonstration de l’avancée du fondamentalisme islamiste », a-t-elle plaidé.
Dans un entretien au Figaro, Emmanuel Macron, qui concède une part de responsabilité dans la montée de l’extrême droite depuis 2017, met en garde contre les « fondamentaux » du RN et de « Reconquête! », le mouvement de l’essayiste Eric Zemmour.
« Les attaques et le rejet de la République, une base d’antisémitisme – sinon revendiquée au moins cultivée -, une xénophobie très claire et une volonté d’ultraconservatisme », détaille-t-il.
Pour autant, Marine le Pen « ne pâtit pas de cette logique de rempart contre l’extrême droite, ce qui annonce un second tour très serré », analyse le directeur général opinion de l’Ifop.
Au premier tour de la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron était arrivé en tête avec 24,01% des voix, devant Marine Le Pen (21,30%). Le candidat de La République en Marche l’avait emporté au second tour avec 66,10% des voix.
François Fillon avait échoué à la troisième place (20,01%), talonné par Jean-Luc Mélenchon (19,58%).
« LAVER LE CERVEAU »
Le chef de file de LFI ambitionne désormais de perturber le duel annoncé entre le président sortant et la candidate du RN.
Frédéric Dabi confirme « une dynamique assez incroyable » pour Jean-Luc Mélenchon, qui « bénéficie d’un vote utile à gauche ».
La candidate socialiste Anne Hidalgo, qui plafonne à 2% dans les sondages, a mis en garde jeudi matin sur France 2 les électeurs contre ceux qui voudraient leur « laver le cerveau ». Une pique au candidat LFI qui estime représenter le « vote utile ».
Yannick Jadot, candidat d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), s’en est pris également au héraut de l’extrême gauche, l’accusant d’avoir « démissionné » face aux Russes dans « le combat pour la vie des Ukrainiennes et des Ukrainiens ».
Invité de France Inter, il a lui aussi pressé les électeurs de gauche de ne pas se laisser « voler le premier tour » et d’exercer « un vote de conviction » dimanche dans l’isoloir.
« Depuis que l’argument du vote utile est entré dans la campagne, jamais Marine Le Pen a été aussi haute et jamais autant », a-t-il estimé.
Dans ce qui se rapproche désormais d’un baroud d’honneur, la candidate des Républicains Valérie Pécresse, en recul dans les sondages (entre 8,5% et 9%), a plaidé quant à elle sur CNEWS pour « un choc de pouvoir d’achat tous azimuts ».
Elle promet notamment « une allocation de 900 euros dès le premier enfant quel que soit le niveau de revenu » et « une ristourne de 25 centimes sur le litre d’essence ».
« Emmanuel Macron n’est pas de droite. Si vous voulez un programme de droite sur le pouvoir d’achat, sur le travail, sur l’insécurité, il faut voter pour la droite et ne pas donner un blanc-seing à Emmanuel Macron », a-t-elle lancé.
(Rédigé par Sophie Louet avec Michaela Cabrera et Ingrid Melander, édité par Matthieu Protard)
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