Regardez ce qu’a dit Edouard Philippe sur le déconfinement
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le Premier ministre français Edouard Philippe a expliqué dimanche que le déconfinement, dont il a précisé qu’il serait « progressif et différencié », devra tenir compte de deux impératifs: celui de la maîtrise de la circulation du virus et celui du rétablissement de la capacité d’accueil à l’hôpital.
Le gouvernement français a indiqué dimanche qu’il détaillera fin avril le plan de sortie de confinement prévue à compter du 11 mai après avoir fait état d’un nouveau recul du nombre d’hospitalisations et de cas graves en réanimation liés à l’épidémie du nouveau coronavirus.
Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Edouard Philippe a explique que le déconfinement, dont il a précisé qu’il serait « progressif et différencié », devra tenir compte de deux impératifs: celui de la maîtrise de la circulation du virus et celui du rétablissement de la capacité d’accueil à l’hôpital.
Déconfinement : la conférence de presse d'Edouard Philippe et Olivier Véran (19 avril 2020) https://t.co/3fQ8vXk67y #Actualités via @LePoint
— JOURNAL CHRETIEN (@journalchretien) April 20, 2020
Edouard Philippe a aussi indiqué que la plan de sortie du confinement, en vigueur depuis le 17 mars en France, sera mis sur pied avec le maintien de mesures de prévention (« gestes barrière » et masques grand public) et de distanciation sociale, l’organisation de tests de dépistage et l’isolement des porteurs de COVID-19.
« Cette crise sanitaire n’est pas terminée mais nous marquons des points (…) La situation s’améliore, lentement mais sûrement », a déclaré le Premier ministre. « A partir du 11 mais, nous entrons dans une deuxième phase où nous allons reconquérir une partie de notre liberté. »
« Nous allons tous être acteurs du déconfinement », a-t-il encore dire, prévenant que la population n’était pas immunisée. « Il va falloir vivre avec le virus. La population n’est pas immunisée. »
Le groupe hôtelier Accor a annoncé jeudi qu’il accueillerait des personnes contaminées par le coronavirus, asymptomatiques ou faiblement malades, dans certains de ses hôtels situés en Ile-de-France.
Lors de cette même conférence de presse à l’hôtel Matignon, Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, a indiqué que le nombre de cas graves en réanimation s’est élevé à 5.744 personnes dimanche contre 5.833 patients en réanimation samedi, signant une baisse pour le onzième jour consécutif.
Il a aussi indiqué que le nombre de personnes hospitalisées en France s’est quant à lui élevé dimanche à 30.610 contre 30.639 malades hospitalisées samedi, reculant pour le cinquième jour de suite.
La France a aussi enregistré 395 nouveaux décès liés l’épidémie de COVID-19, portant le nombre total de personnes décédées à 19.718 dont 12.069 décès dans les hôpitaux et 7.649 dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
DES DROITS DE VISITE DANS LES EHPAD
« Cette crise sanitaire va entraîner une crise économique, elle sera brutale », a ajouté le Premier ministre qui a redit que le gouvernement tablait sur une croissance de -8% en France en 2020.
Egalement présent, Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé, a fait savoir que le gouvernement s’était fixé comme objectif de permettre aux Français d’être équipés de masques grand public à compter du 11 mai.
Pour ce faire, la production nationale de masques grand public sera portée à 17 millions par semaine d’ici le 11 mai, a précisé Olivier Véran.
Le ministre de la Santé a aussi fait savoir que d’ici fin juin, le pays devrait aussi disposer de 15.000 respirateurs de réanimation pour les cas graves, ainsi que 15.000 respirateurs de transport, plus légers.
Pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), où les résidents ne reçoivent plus de visites de leur famille, le gouvernement va autoriser à partir de lundi des droits de visite.
« Nous allons permettre, dans des conditions extrêmement limitées, un droit de visite dans les Ehpad », a dit Olivier Véran.
« Ce sera à la demande du résident et sous la responsabilité des directions d’établissements qui devront dire si cela sera possible et dans quelles conditions, sachant que la sécurité sanitaire reste au cœur de notre projet et qu’il y aura l’impossibilité maintenue de toucher la personne », a souligné le ministre.
Samedi, l’Elysée a indiqué que la France allait s’efforcer d’éviter toute forme de discrimination envers les personnes âgées ou fragiles dans la perspective du déconfinement.