Débat télévisé: Agnès Buzyn et Anne Hidalgo attaquées sur leurs bilans
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICILe débat télévisé de mercredi soir entre sept candidats à la mairie de Paris a mis sur la défensive la candidate La République en marche (LaRem), Agnès Buzyn, à propos de la politique du gouvernement, et la maire sortante, Anne Hidalgo, sur son bilan à l’hôtel de ville.
En trois heures de discussions, celle qui a été désignée il y a à peine trois semaines, après l’abandon de Benjamin Griveaux, a attaqué la politique « dogmatique » de l’édile socialiste à même de « rendre les Parisiens fous », notamment en matière de circulation.
Anne Hidalgo a ciblé quant à elle l’ancienne ministre sur la politique de l’exécutif, régulièrement contestée dans les rues de la capitale, par des « votre gouvernement » accusateurs.
« Madame Buzyn, pourquoi n’êtes-vous pas restée au ministère de la Santé ? », lui a-t-elle aussi lancé à propos de l’épidémie de coronavirus, qui débutait quand Agnès Buzyn a quitté le gouvernement pour briguer Paris.
D’autres candidats comme Danielle Simonnet (La France insoumise) et David Belliard (Europe Ecologie-Les Verts) ont attaqué Agnès Buzyn sur la crise actuelle de l’hôpital public.
Quant à la candidate des Républicains, Rachida Dati, en tête dans les derniers sondages, elle a déploré « l’anarchie partout » à Paris, usant de son franc-parler pour dénoncer des portions de voies sur berges devenues « des latrines à ciel ouvert », ou les pistes cyclables trop courtes où « vous pouvez finir au Père Lachaise au bout du boulevard Magenta. »
SALETÉ DE PARIS
Le sujet de la circulation a en effet été beaucoup débattu dans « la ville la plus embouteillée de France », a taclé Agnès Buzyn, qui a fait parler le médecin en elle pour évoquer la qualité de l’air, le manque d’espaces verts ou le maintien à domicile des personnes âgées.
Stoïque face aux attaques, Anne Hidalgo a confirmé son projet de réduire encore la place de la voiture à Paris et demandé à ses adversaires de faire preuve « d’humilité » sur la question sensible de la saleté de la ville.
« (Sur ce) sujet vieux comme Paris, j’entends beaucoup de ‘y a qu’à, faut qu’on », a dit celle qui dirige la capitale depuis 2014.
Côté sécurité, les trois candidates se sont prononcées pour la création d’une police municipale, qu’Anne Hidalgo refuse d’armer à la différence de ses deux rivales.
Parmi les autres candidats, le député ex-LaRem Cédric Villani propose de recourir à l’intelligence artificielle pour gérer la ville. Danielle Simonnet suggère un référendum sur les Jeux olympiques de 2024 et David Belliard veut faire ressurgir la Bièvre, rivière souterraine de la capitale.
Alors que les alliances seront décisives au lendemain du premier tour, le 15 mars, le candidat du Rassemblement national, Serge Federbusch, a mis pour sa part en garde contre les « arrangements crapoteux derrière le dos des Parisiens. »