USA: Première réunion de cabinet avec Musk, incertitude parmi les employés fédéraux
par James Oliphant
WASHINGTON (Reuters) – Elon Musk, le milliardaire chargé par le président américain Donald Trump de couper dans les dépenses publiques, va participer mercredi à la première réunion de cabinet de la nouvelle administration, alors que la polémique continue d’enfler sur sa gestion des employés fédéraux.
Cette réunion intervient alors que plusieurs officiels du gouvernement américain se sont opposés aux initiatives de l’administration Trump, un premier test de la crédibilité d’Elon Musk.
Le milliardaire sud-africain n’est pas un membre du cabinet fédéral mais personne n’a eu autant d’influence que lui auprès de Donald Trump ces dernières semaines.
Elon Musk a lancé samedi un ultimatum sous forme de courriel à tous les employés fédéraux, leur demandant de détailler leur activité sous peine de perdre leur travail. Cette directive a provoqué une cacophonie, certaines agences indiquant à leurs employés de la suivre et d’autres de l’ignorer.
Bien que le Bureau de gestion du personnel, entité qui supervise la bureaucratie fédérale, ait officiellement indiqué aux employés qu’ils n’étaient pas tenus de répondre au courriel d’Elon Musk, Donald Trump et ses alliés ont insinué que les intéressés feraient mieux de se conformer aux souhaits du patron de Tesla.
Ce dernier a continué mardi de mettre la pression sur les réseaux sociaux aux employés pour qu’ils répondent à sa demande, soutenu par Donald Trump qui a déclaré aux journalistes que l’action était « volontaire, mais si vous ne répondez pas, j’imagine que vous êtes viré ».
Interrogée mardi pour savoir si la menace d’Elon Musk serait mise à exécution, la porte-parole de la Maison blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que Donald Trump s’en remettrait aux directives des secrétaires de cabinet pour leurs équipes.
Certains, à l’image de Kelly Loeffler à la tête de l’Administration des petites entreprises, ont déjà appuyé la demande d’Elon Musk.
« Nous voulons juste savoir une chose : est-ce qu’il y a des gens qui font leur travail ? Et une nouvelle fois, la barre est si bas que c’en est comique », a-t-elle déclaré à Fox News mardi.
D’autres, comme Kash Patel un proche de Donald Trump à la tête du FBI, a demandé à ses employés de s’abstenir de répondre à la demande.
DOUTE AU SEIN DU DOGE
Parmi le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) dirigé par Elon Musk, 21 employés ont démissionné en guise de protestation mardi.
« Nous n’utiliserons pas nos compétences techniques pour compromettre les systèmes gouvernementaux essentiels, mettre en danger les données sensibles des Américains ou démanteler les services publics essentiels », ont écrit les démissionnaires dans une lettre publiée en ligne.
L’entité dirigée par Elon Musk a déjà licencié plus de 20.000 employés d’agences gouvernementales depuis le retour de Donald Trump à la Maison blanche le 20 janvier. Quelque 75.000 autres ont en outre accepté un chèque de départ versé par l’administration.
Les Etats-Unis comptent environ 2,3 millions de fonctionnaires fédéraux.
La plupart des personnes licenciées étaient employées depuis moins d’un an, ce qui facilite leur renvoi en vertu des règles de la fonction publique américaine. Mais des signes montrent que le DOGE pourrait s’en prendre à des employés à l’ancienneté plus longue.
Les dirigeants de l’Internal Revenue Service (IRS) ont été prévenus d’une seconde vague de départs, en plus des quelque 12.000 employés déjà concernés, selon deux personnes ayant connaissance du dossier.
Près de 7.000 employés en période d’essai devraient être licenciés et 5.000 autres devraient accepter un plan de départ, ce qui représente une coupe de plus de 10% des effectifs de l’IRS.
Le Département de l’Intérieur a reçu mardi une directive de la part du Bureau de gestion du personnel prévenant d’une réduction de 10 à 40% des effectifs dans le Bureau américain de la Pêche et de la Faune et du Bureau des Affaires indiennes, a déclaré à Reuters une source au sein du Département.
Elon Musk a passé une grande partie de sa journée de mardi à s’en prendre à des juges fédéraux qui ont refusé l’accès à ses employés à des données sensibles des Départements du Trésor, de l’Education et du Bureau de gestion du personnel et qui ont ordonné à l’administration Trump de débloquer les fonds gelés de l’aide étrangère.
« Le seul moyen de restaurer le pouvoir du peuple en Amérique est de destituer les juges », a écrit Elon Musk sur son réseau social X. « Personne n’est au-dessus des lois, y compris les juges. »
(Reportage de James Oliphant, version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

