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USA 2024: En parallèle à la présidentielle, haute lutte pour le contrôle du Congrès

par Andy Sullivan

WASHINGTON (Reuters) – En parallèle à l’élection présidentielle, le contrôle du Congrès américain est également en jeu mardi, alors qu’une partie du Sénat et la totalité de la Chambre des représentants vont être renouvelées, avec l’hypothèse qu’elles changent de majorité sans que les démocrates ou les républicains ne contrôlent les deux.

Il s’agit d’un scrutin crucial pour déterminer la latitude avec laquelle pourra gouverner le prochain locataire de la Maison blanche, qu’il s’agisse de la vice-présidente démocrate Kamala Harris ou de l’ancien président républicain Donald Trump, jusqu’aux élections de mi-mandat (« midterms ») en 2026.

Des analystes indépendants disent penser que les républicains devraient être en mesure de reprendre le contrôle du Sénat, où les démocrates disposent d’une majorité étroite de 51 sièges contre 49. Trente-quatre sièges sont en jeu dans la chambre haute.

Mais les républicains pourraient toutefois perdre le contrôle de la Chambre des représentants, dont l’ensemble des 435 sièges sont à attribuer – comme lors des « midterms » de 2022. Les républicains disposent actuellement de 220 sièges, contre 212 aux démocrates, qui ont donc virtuellement besoin de cinq sièges supplémentaires pour devenir majoritaires.

A l’image de l’élection présidentielle, il est attendu que le scrutin soit décidé par une petite portion d’électeurs. La lutte pour le Sénat repose principalement sur sept sièges, tandis que moins de 40 sièges de la Chambre des représentants paraissent réellement en ballottage.

« C’est incroyablement serré », a commenté Erin Covey, analyste des élections à la Chambre des représentants pour Cook Political Report, qui fournit des rapports non partisans.

DES ETATS « PIVOTS » POUR LE CONGRÈS AUSSI

Les électeurs n’affichent pas de préférence claire pour l’un ou l’autre des deux grands partis. Un sondage Reuters/Ipsos réalisé en octobre montre que 43% des Américains inscrits sur les listes électorales vont soutenir le candidat républicain dans leur circonscription et que 43% vont soutenir le candidat démocrate de leur circonscription.

Les démocrates cherchent à « protéger » plusieurs sièges de sénateur dans des Etats majoritairement républicains, tels le Montana ou l’Ohio, tandis que des sièges sont à prendre dans deux des sept Etats dits « pivots » (« Swing States ») pour l’élection présidentielle, le Michigan et l’Arizona, où les sénateurs sortants partent à la retraite.

Il est attendu que les républicains s’adjugent sans encombre l’un des deux sièges dont ils ont virtuellement besoin pour prendre le contrôle de la chambre haute du Congrès, le gouverneur Jim Justice étant donné nettement favori pour s’imposer en Virginie-Occidentale où l’ex-démocrate Joe Manchin, devenu indépendant, se retire.

Des victoires dans le Midwest pourraient permettre aux républicains d’obtenir une nette majorité au Sénat, avec la perspective de bloquer un éventail de mesures et de nominations voulues par Kamala Harris si la candidate démocrate venait à remporter l’élection présidentielle ou, à l’inverse, d’aider Donald Trump à mettre en place les baisses d’impôts qu’il a promises durant la campagne.

Cependant, l’hypothèse que les républicains remportent la majorité de 60 sièges au Sénat nécessaire pour faire adopter de grandes réformes paraît improbable.

FLOU

Pour la Chambre des représentants, un flou plus grand demeure. Des analystes ont déclaré que les démocrates sont en mesure de gagner suffisamment de sièges pour devenir majoritaires, sans que ne se produise toutefois une « marée » similaire à 2010 ou 2018 quand des dizaines de sièges avaient changé de camp.

Au moins 200 sièges de la Chambre sont considérés comme acquis, du côté démocrate comme du côté républicain, ce qui laisse entrevoir que le parti majoritaire, quel qu’il soit, disposera uniquement d’une marge réduite pouvant compliquer ses travaux.

Les deux années écoulées l’ont montré: les divisions internes au Parti républicain ont entraîné l’échec de certains votes et des remous dans son leadership à la Chambre, avec pour effet de nuire à ses efforts pour réduire les dépenses de l’administration et renforcer la lutte contre l’immigration.

Au final, le contrôle de la Chambre des représentants pourrait se jouer dans l’Etat de New York et en Californie, où le dépouillement prend traditionnellement plusieurs jours.

Le verdict pourrait être connu au bout de plusieurs semaines seulement, entre d’éventuels seconds tours et recomptages de bulletins.

(Andy Sullivan; version française Jean Terzian, édité par Sophie Louet)

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