Trump signe un accord de partenariat économique avec l’Arabie saoudite
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par Yousef Saba, Gram Slattery, Pesha Magid et Federico Maccioni
RYAD (Reuters) -Donald Trump a signé mardi un accord de partenariat économique « stratégique » avec l’Arabie saoudite, alors que le royaume lui a déroulé le tapis rouge au premier jour de sa tournée dans les pétromonarchies du Golfe.
Selon les médias officiels saoudiens, l’accord signé par le président américain et le prince héritier Mohamed ben Salman porte sur des secteurs comme l’énergie, l’exploitation minière et la défense.
La Maison blanche a déclaré que l’Arabie saoudite était prête à investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, y compris en signant le plus grand accord de vente d’armements jamais conclu entre les deux pays, d’un montant de près de 142 milliards de dollars.
« Je crois vraiment que nous nous apprécions beaucoup », a déclaré Donald Trump à Mohamed ben Salman.
Ryad avait promis en janvier d’investir 600 milliards de dollars aux Etats-Unis au cours des quatre prochaines années – soit la durée du mandat de Donald Trump -, mais le président américain a dit par le passé qu’il voulait davantage.
Donald Trump, qui est accompagné de chefs d’entreprise comme Elon Musk, entend consacrer l’essentiel de sa tournée de quatre jours dans le Golfe à la signature d’accords économiques, plutôt qu’à la recherche de solutions aux crises qui secouent la région, comme la guerre à Gaza ou le programme nucléaire iranien.
Après Ryad, où était organisé un forum d’investissement américano-saoudien, Donald Trump doit se rendre mercredi au Qatar, puis aux Emirats arabes unis.
DÉTOUR PAR LA TURQUIE POUR L’UKRAINE ?
« Bien que l’énergie reste une pierre angulaire de notre relation, les investissements et les opportunités commerciales dans le royaume se sont développés et multipliés », a déclaré le ministre saoudien des Investissements, Khalid al Falih, lors de l’ouverture du forum.
« Lorsque les Saoudiens et les Américains unissent leurs forces, de très bonnes choses se produisent », a-t-il ajouté avant l’arrivée de Donald Trump, mais en présence de son secrétaire au Trésor, Scott Bessent.
Le deuxième déplacement à l’étranger du président américain depuis son retour à la Maison blanche en janvier – après un premier voyage à Rome pour assister aux funérailles du pape François – intervient dans une période de fortes tensions géopolitiques.
Washington presse Kyiv et Moscou d’avancer vers un cessez-le-feu alors que la guerre en Ukraine est entrée dans sa quatrième année.
Donald Trump a d’ailleurs évoqué la possibilité de se rendre jeudi à Istanbul dans l’hypothèse où aurait lieu une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodimir Zelensky.
L’administration Trump pousse par ailleurs en faveur d’un nouveau mécanisme d’acheminement d’aide alimentaire dans la bande de Gaza et souhaite que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu accepte une nouvelle trêve avec le Hamas.
LA NORMALISATION DES LIENS RYAD-ISRAËL PAS ÉVOQUÉE
Par ailleurs, une nouvelle réunion s’est tenue au cours du week-end à Oman entre des représentants américains et iraniens pour discuter d’un potentiel accord sur le programme nucléaire de Téhéran. Donald Trump a menacé de bombarder l’Iran si la voie diplomatique venait à échouer.
Mais à part en cas de « détour » par la Turquie, ces questions vont être reléguées au second plan lors de la visite de Donald Trump dans la région.
Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ne devraient en tout état de cause pas évoquer la question de la normalisation des liens entre Ryad et Israël, a appris Reuters de sources informées, alors même qu’il s’agit de longue date de l’un des principaux objectifs régionaux de Donald Trump.
Steve Witkoff, l’émissaire spécial du président américain pour le Proche-Orient, a déclaré la semaine dernière qu’il s’attendait sous peu à un élargissement des Accords d’Abraham, chapeautés par Donald Trump durant son premier mandat, qui ont normalisé les liens entre Israël et plusieurs pays arabes, dont les Emirats arabes unis et Bahreïn.
Toutefois, le refus de Benjamin Netanyahu de conclure un accord pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et l’opposition du Premier ministre israélien à la création d’un Etat palestinien rendent peu probables des avancées similaires avec l’Arabie saoudite, ont déclaré à Reuters des sources.
Au Qatar et aux Emirats arabes unis, les priorités de Donald Trump seront également économiques.
La famille royale à Doha entend notamment offrir à Donald Trump un luxueux Boeing 747-8 destiné à servir comme nouvel avion présidentiel Air Force One, un cadeau qui fait polémique aux États-Unis.
(Reportage de Gram Slattery, Pesha Magid, Yousef Saba, Federico Maccioni et Nafisa Eltahir à Ryad ; rédigé par Michael Georgy; version française Jean Terzian, Benjamin Mallet et Tangi Salaün)
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