Trois nouvelles condamnations à mort en Iran
DUBAÏ (Reuters) – La justice iranienne a prononcé de nouvelles condamnations à mort contre trois manifestants anti-gouvernementaux, reconnus coupables de « guerre contre Dieu », rapporte l’agence de l’institution judiciaire, Mizan.
Saleh Mirhashemi, Majid Kazemi et SaeidYaghoubi, accusés d’avoir tué des Bassidjis, membres des forces paramilitaires iraniennes en marge de manifestations à Ispahan, peuvent faire appel de leur condamnation devant la Cour suprême, précise Mizan.
Deux hommes condamnés à mort pour le même chef ont été pendus samedi dernier en Iran, des exécutions qui ont suscité la réprobation internationale.
La France, par la voix de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déploré lundi ces nouvelles condamnations, qui interviennent « après les exécutions révoltantes de deux manifestants le 7 janvier ».
« Les condamnations à mort et les exécutions de participants aux manifestants (…) ne peuvent tenir lieu de réponse aux aspirations légitimes de liberté du peuple iranien », a-t-elle ajouté.
Le chargé d’affaires iranien à Paris a été convoqué lundi au Quai d’Orsay où il lui a été signifié la « plus ferme condamnation des exécutions et de la répression en Iran, comme cela a déjà été fait à plusieurs reprises », a fait savoir la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur Twitter.
Au moins quatre personnes ont été pendues en Iran depuis le début de la répression des manifestations anti-gouvernementales qui ont suivi la mort d’une Kurde de 22 ans, Mahsa Amini, le 16 septembre à Téhéran après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire de la République islamique.
Selon Amnesty International, 26 autres personnes ont été condamnées à mort après des « simulacres de procès ».
(Rédigé par Parisa Hafezi, version française Sophie Louet, édité par Blandine Hénault)
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