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Tensions Iran-Israël : Washington, Londres et Moscou appellent à la retenue

MOSCOU (Reuters) – Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore la Russie ont lancé jeudi des appels à la désescalade à destination des Etats du Moyen-Orient, où les tensions sont au plus haut depuis une frappe israélienne contre le consulat d’Iran à Damas.

Téhéran a promis de venger ce raid qui a coûté la vie le 1er avril à sept membres du corps des gardiens de la Révolution. Israël, qui n’a pas revendiqué ce raid, mais que le Pentagone lui a attribué, a renforcé ses défenses et se dit prêt à parer à tout scénario.

« Nous sommes prêts à répondre aux besoins de sécurité de l’Etat d’Israël, en défense comme en attaque », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de la visite d’une base aérienne dans le sud d’Israël.

Les Etats-Unis et leurs alliés s’attendent à tout moment à une frappe de missile ou de drone de l’Iran ou de ses supplétifs contre des cibles militaires ou gouvernementales en Israël, a rapporté mercredi l’agence Bloomberg, citant des sources sécuritaires américaines et israéliennes.

Le président américain Joe Biden, peu avare de critiques contre la gestion de la guerre de Gaza par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, a assuré mercredi Israël du soutien « inébranlable » des Etats-Unis.

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est entretenu avec ses homologues turc, chinois et saoudien ces 24 dernières heures pour appeler à la désescalade, ont déclaré les autorités américaines.

L’Iran s’est abstenu de toute action directe contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre contrairement à ses alliés dans la région – Hezbollah libanais, Houthis du Yémen, milices chiites en Irak – qui mènent une campagne de harcèlement contre Israël ou ses partenaires occidentaux jusqu’en mer Rouge.

Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Moscou, proche allié de l’Iran et de la Syrie, n’avait pas été sollicité pour une médiation entre Israël et Téhéran.

« Nous appelons tous les pays de la région à faire preuve de retenue » afin de ne pas déstabiliser totalement la situation, a-t-il dit.

Dans une note, le ministère russe des Affaires étrangères a de nouveau déconseillé aux ressortissants russes de voyager dans la région, en particulier en Israël, dans les territoires palestiniens et au Liban, comme il l’avait fait dès le 7 octobre dernier, après l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron a fait part à son homologue iranien de son inquiétude quant à de nouvelles violences.

« Aujourd’hui, j’ai été clair avec le ministre (iranien) des Affaires étrangères Amir-Abdollahian que l’Iran ne devait pas entraîner le Moyen-Orient dans un conflit plus large », a écrit David Cameron sur la plateforme X.

« Je suis particulièrement inquiet quant à des mauvais calculs potentiels qui pourraient mener à de nouvelles violences. L’Iran devrait au contraire travailler à la désescalade et à la prévention de nouvelles attaques », a-t-il ajouté.

La compagnie aérienne allemande Lufthansa, seule compagnie occidentale avec sa filiale Austrian Airlines à desservir Téhéran, a suspendu jusqu’au 13 avril ses vols vers la capitale iranienne.

(Jean-Stéphane Brosse et Zhifan Liu pour la version française)

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