Russie: Prigojine toujours sous le coup d’une enquête après la mutinerie de Wagner
MOSCOU (Reuters) – Le dirigeant de la milice paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, est toujours visé par une enquête après sa mutinerie avortée, ont annoncé lundi des médias russes, citant des sources non identifiées.
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Le quotidien russe Kommersant a rapporté que le Service de sécurité fédéral (FSN) poursuivait son enquête et que l’affaire pénale restait ouverte.
Les trois principales agences de presse russe – TASS, RIA et Interfax – ont également rapporté que l’enquête concernant le dirigeant de Wagner suivait son cours.
Les mercenaires du groupe Wagner se sont retirés au cours de la nuit de samedi à dimanche de Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, après avoir mis fin à leur progression vers Moscou qui, pendant toute une journée, a constitué un défi sans précédent pour Vladimir Poutine en 23 années de pouvoir.
Dans le cadre d’un accord présenté comme le fruit d’une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko, les combattants de Wagner, qui servent de supplétifs à l’armée russe dans la guerre en Ukraine, ont accepté de regagner leurs bases et obtenu des garanties pour leur sécurité tandis que leur chef est censé s’installer en Biélorussie.
Le président russe, Vladimir Poutine, avait promis samedi d’écraser ce qu’il a qualifié de « mutinerie » et de « trahison ».
Selon la loi russe, Evguéni Prigojine, qui n’est toujours pas réapparu en public depuis son retrait de Rostov-sur-le-Don, risque entre 12 à 20 ans de prison.
Ancien proche de Vladimir Poutine, le dirigeant de Wagner – en première ligne sur le front ukrainien – a mené une rébellion vendredi après avoir accusé l’armée russe d’avoir tué certains de ses hommes dans une attaque aérienne, ce que réfute le ministère russe de la Défense.
(Reportage par Guy Faulconbridge; version française Zhifan Liu, édité par Nicolas Delame)
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