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RDC: Kagamé rejette les critiques, Kinshasa veut riposter, le M23 avance vers le sud

par Yassin Kombi et David Lewis

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GOMA, République démocratique du Congo (Reuters) – Le président rwandais, Paul Kagamé, a rejeté les critiques à l’encontre de son pays pour son rôle dans le conflit cours en République démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, se sont emparés de Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC.

Paul Kagamé a affirmé que Kigali était prêt à la « confrontation » si cela s’avérait nécessaire.

Les rebelles du M23, soutenus par les troupes rwandaises, sont entrés dans Goma en début de semaine et progressent actuellement vers Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, marquant une nouvelle escalade dans un conflit qui dure depuis trois décennies.

Le Rwanda s’est attiré les foudres de la communauté internationale pour cette offensive dans l’est du Congo, où il est intervenu à plusieurs reprises au cours des 30 dernières années, soit directement, soit par l’intermédiaire de milices alliées, à la suite du génocide rwandais de 1994.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé jeudi à Kinshasa, capitale de la RDC, a déclaré une source à la présidence congolaise.

Les Etats-Unis se sont dit « profondément troublés » par la chute de Goma. L’Allemagne, elle, a annulé les négociations sur l’aide au Rwanda, tandis que la Grande-Bretagne a déclaré que les 32 millions de livres (39,26 millions d’euros) d’aide bilatérale annuelle qu’elle accorde à Kigali pourraient être remis en cause. Les pays africains, quant à eux, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.

Si le M23 parvenait à progresser vers le sud, il contrôlerait un territoire que les rébellions précédentes n’ont pas occupé depuis la fin de la grande deuxième du Congo, il y a vingt ans, ce qui accroîtrait le risque d’un nouveau conflit généralisé auquel participeraient des forces de plusieurs pays.

Des troupes du Burundi voisin, qui a entretenu des relations difficiles avec le Rwanda, soutiennent les troupes de la RDC dans le Sud-Kivu.

Un porte-parole de l’armée burundaise a refusé de commenter la situation actuelle en RDC.

ESCALADE RÉGIONALE ?

Lors d’une réunion d’urgence de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, à laquelle appartiennent la RDC et le Rwanda, Paul Kagamé a rejeté sur les pays voisins l’échec des initiatives diplomatiques visant à mettre fin aux combats entre la RDC et le M23 au cours des trois dernières années.

« Y a-t-il quelqu’un parmi nous qui n’a pas vu venir cette situation ? » a-t-il demandé aux autres chefs d’État présents à ce sommet, selon des vidéos publiées sur X par son bureau.

« Je l’ai vu venir parce que je n’ai pas vu qui prenait en charge le processus », a-t-il ajouté.

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, n’a pas participé à ce sommet virtuel, préférant prononcer un discours à la nation dans lequel il a promis une riposte militaire pour récupérer les territoires perdus.

« La présence de milliers de soldats rwandais sur notre sol (mène) à une escalade aux conséquences imprévisibles », a-t-il dit dans son allocution à la nation.

Paul Kagamé a par ailleurs répondu à un message publié sur X du président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont 13 soldats appartenant à une mission de maintien de la paix de l’Onu et à une force distincte d’Afrique australe dans l’est de la RDC, ont été tués la semaine dernière.

Selon Cyril Ramaphosa, ces combats sont dus à une escalade « du groupe rebelle M23 et des milices de la Force de défense du Rwanda ». Il a appelé à une résolution pacifique du conflit.

En réponse à ces accusations, Paul Kagame a accusé à son tour l’Afrique du Sud de travailler aux côtés d’une milice congolaise liée aux auteurs du génocide rwandais de 1994 et de « menacer de porter la guerre au Rwanda même ».

« Si l’Afrique du Sud veut contribuer à des solutions pacifiques, c’est bien, mais elle n’est pas en mesure de jouer le rôle de pacificateur ou de médiateur », écrit Paul Kagamé.

« Et si l’Afrique du Sud préfère la confrontation, le Rwanda traitera la question dans ce contexte à tout moment », a-t-il ajouté.

(avec la contribution de la rédaction de la République démocratique du Congo, Sonia Rolley à Paris, Madeline Chambers à Berlin, Aaron McNicholas à Londres, Miguel Gomes à Luanda et George Obulutsa à Nairobi, rédigé par Estelle Shirbon, Hereward Holland, Aaron Ross et Portia Crowe; version française Camille Raynaud et Claude Chendjou; édité par Augustin Turpin)

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