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Poutine prêt à un cessez-le-feu en Ukraine sur les lignes de front actuelles

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par Guy Faulconbridge et Andrew Osborn

MOSCOU/LONDRES (Reuters) – Le président russe Vladimir Poutine est prêt à mettre fin à la guerre en Ukraine dans le cadre d’un cessez-le-feu négocié entérinant les lignes de front actuelles, ont déclaré quatre sources russes à Reuters.

Si Kyiv et les Occidentaux restaient fermés à la discussion, le dirigeant du Kremlin serait résolu à poursuivre l’opération militaire entamée en février 2022, ont-elles ajouté.

Selon trois de ces sources, au fait des discussions dans l’entourage de Vladimir Poutine, ce dernier a exprimé sa frustration devant quelques conseillers face au refus du président ukrainien Volodimir Zelensky d’engager des pourparlers. Il évoquerait également des manoeuvres, soutenues selon lui par les Occidentaux, pour faire pièce à toute négociation.

« Poutine peut se battre aussi longtemps qu’il le faudra, mais il est également prêt à un cessez-le-feu – à ‘geler’ la guerre », a affirmé le quatrième interlocuteur de Reuters, une source russe de haut rang qui a travaillé avec Vladimir Poutine et a connaissance des échanges au Kremlin.

Comme les autres personnes citées dans cette dépêche, le conseiller s’est exprimé sous le sceau de l’anonymat en raison du caractère sensible de la question.

Reuters s’est entretenu au total avec cinq personnes travaillant ou ayant travaillé avec Vladimir Poutine à un niveau élevé dans la sphère politique et le milieu des affaires.

La cinquième source n’a fait aucun commentaire concernant une fin potentielle de la guerre sur les lignes de front actuelles.

En réponse à une demande de commentaire, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré que le chef du Kremlin avait à plusieurs reprises indiqué clairement que la Russie était ouverte au dialogue pour atteindre ses objectifs, affirmant que le pays ne voulait pas d’une « guerre éternelle ».

Les ministères ukrainiens des Affaires étrangères et de la Défense n’ont pas répondu aux questions de Reuters.

La nomination, la semaine dernière, de l’économiste Andreï Belooussov à la tête du ministère de la Défense, en remplacement de Sergueï Choïgou, a été perçue par des analystes occidentaux comme la volonté du Kremlin de s’engager sur la voie d’une économie de guerre en vue d’un conflit de longue intensité.

ZELENSKY INFLEXIBLE

Toutefois, les sources interrogées par Reuters estiment que Vladimir Poutine, réélu le 17 mars pour un nouveau mandat de six ans, préférerait profiter de la dynamique actuelle, marquée par les avancées de l’armée russe, pour mettre un point final à la guerre. Elles n’ont pas commenté la nomination d’Andreï Belooussov.

Le chef du Kremlin considère que les gains territoriaux de l’armée russe à ce jour – les « nouvelles réalités du terrain » – pourraient légitimer l’annonce d’une victoire aux yeux de l’opinion russe, selon deux des sources.

Poursuivre plus avant, soulignent trois sources, nécessiterait une nouvelle mobilisation, scénario que Vladimir Poutine refuse, selon une source, au vu de sa chute de popularité après la première mobilisation décrétée en septembre 2022.

Pour autant, la perspective d’un cessez-le-feu, si tel est le voeu du président russe, paraît lointaine.

Volodimir Zelensky a déclaré à plusieurs reprises que des négociations de paix selon les termes de Vladimir Poutine n’étaient pas envisageables.

Le président ukrainien s’est engagé à reprendre les territoires annexés par la Russie, notamment la Crimée passée sous contrôle russe en 2014. Il a en outre signé un décret en 2022 déclarant officiellement « impossible » toute négociation avec Vladimir Poutine.

L’une des sources juge qu’aucun accord ne pourra être conclu tant que Volodimir Zelensky sera au pouvoir, à moins que la Russie ne le « contourne » et négocie directement avec Washington.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui s’est rendu à Kyiv la semaine dernière, a déclaré à des journalistes qu’il ne pensait pas Vladimir Poutine intéressé par des négociations sérieuses.

Un porte-parole du département américain d’Etat, contacté par Reuters, a rappelé que toute initiative de paix devrait respecter « l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ».

« Le Kremlin n’a pas encore manifesté d’intérêt significatif pour la fin de la guerre, bien au contraire », a-t-il déclaré.

La Suisse accueille les 15 et 16 juin prochains une « conférence sur la paix » en Ukraine, où la Russie n’est pas invitée. Moscou a fait valoir que toute discussion serait sans fondement en son absence.

« GEL » TERRITORIAL

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kouleba, a déclaré vendredi sur X que l’intention prêtée aux Russes de négocier un cessez-le-feu visait à compromettre la conférence de juin.

« Nous sommes prêts à la discussion. Nous n’avons jamais refusé », a assuré Vladimir Poutine lors de sa récente visite en Chine.

En février dernier, trois sources russes avaient déclaré à Reuters que les Etats-Unis avaient rejeté une proposition de cessez-le-feu russe assortie d’un « gel » territorial.

Le « gel » des positions actuelles sur le territoire ukrainien est non-négociable pour Poutine, selon les sources sollicitées par Reuters. Il serait désormais prêt à sceller un cessez-le-feu sur cette base, confirment quatre d’entre elles.

« Poutine dira que nous avons gagné, que l’Otan nous a attaqués et que nous avons gardé notre souveraineté, que nous avons un corridor terrestre vers la Crimée, ce qui est vrai », observe l’une d’elle.

La Russie occupe une large part des quatre oblasts de l’Est et du Sud ukrainiens – Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson – annexés en septembre 2022 à la suite de référendums organisés par les forces russes dans les zones occupées.

Dmitri Peskov a déclaré que la Russie excluait de restituer ces territoires.

Les forces russes contrôlent environ 18% du territoire ukrainien et ont avancé ce mois-ci dans la région de Kharkiv, dans le Nord-Est.

« La Russie va continuer à avancer » jusqu’à pousser Volodimir Zelensky à la négociation, estime la source qui a travaillé avec Vladimir Poutine.

Le président russe s’attend à ce que l’Ukraine ne dispose pas des moyens suffisants de poursuivre la guerre en dépit des efforts occidentaux, dit-elle.

(Reportage Guy Faulconbridge à Moscou et Andrew Osborn à Londres; version française Stéphanie Hamel et Blandine Hénault, édité par Sophie Louet)

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